• Première en France, le jugement du tribunal de grande instance de Lyon a reconnu la responsabilité du leader mondial de l'agrochimie Monsanto dans la maladie de Paul François, un agriculteur céréalier de 47 ans intoxiqué au produit Lasso en 2004.
    En conséquence, le tribunal « condamne Monsanto à indemniser entièrement Paul François de son préjudice » qui sera évalué après une expertise médicale.
    La reconnaissance de la responsabilité de Monsanto dans cette affaire est essentielle. « Les firmes phytosanitaires savent dorénavant qu’elles ne pourront plus se défausser de leurs responsabilités sur les pouvoirs publics ou l’utilisateur et que des comptes leurs sont demandés » a déclaré François Veillerette, Porte Parole de Générations Futures.

     Selon Reuter : « Le tribunal a reconnu le lien de causalité entre la maladie de Paul François et l'inhalation du Lasso », a déclaré Me Stéphane Teyssier, l'un des avocats du plaignant.

    « L'exposition au produit Lasso a été reconnue responsable de son préjudice et Monsanto sera désormais obligé d'informer ses clients des conséquences sur la santé de ses produits », a-t-il ajouté.

    Selon Libération : A l'audience, le 12 décembre 2011, devant la 4è chambre civile du TGI de Lyon, son avocat, Me François Lafforgue a reproché à Monsanto d'avoir «tout fait pour laisser le Lasso sur le marché» alors que sa dangerosité avait été établie dès les années 1980, d'où son interdiction au Canada, en Angleterre et en Belgique. Ce n'est qu'en 2007 qu'il a été retiré du marché français.

    Selon Le Figaro : «Cette décision est historique. Elle fera jurisprudence pour tous les dossiers similaires car nombre d'agriculteurs sont dans la même situation», a réagi l'un des avocats du plaignant, Me Stéphane Teyssier. La Mutuelle sociale agricole (MSA) dit recevoir 200 dossiers par an d'agriculteurs affirmant avoir été intoxiqués par des pesticides. Mais le lien de cause à effet, difficile à établir quand l'intoxication est diffuse dans le temps, n'a été reconnu que pour 47 cas en 10 ans.

    Selon le Parisien : Le jugement du tribunal de grande instance de Lyon, qui a reconnu la responsabilité du géant Monsanto dans la maladie d'un agriculteur intoxiqué, doit conduire à « revoir le problème des autorisations d'herbicides » en France, selon le député européen écologiste José Bové.

    Soulignant que la reconnaissance de la responsabilité de Monsanto « constitue une première de l'histoire de cette firme en France », José Bové, interrogé par l'AFP, a rappelé que l'herbicide incriminé dans ce procès « avait été classé comme dangereux depuis les années 1980 ».

    Mais, a-t-il ajouté, « il n'a été retiré de la circulation qu'en 2007 en France, ce qui montre bien que le problème des autorisations de ces herbicides est complètement à revoir et que les pouvoirs publics ont laissé traîner au-delà des risques reconnus au niveau international ».

     

    Témoignage de Paul François en vidéo et d'autres témoignages sur  : http://www.phyto-victimes.fr/

     


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  • carotteb

    Le CRIIGEN (1) relate un article récent (2) qui a provoqué un débat en décembre 2011. Il a été co-signé par Gérard Pascal qui a contribué aux autorisations d'un grand nombre d'OGM au sein des comités français d'évaluation. Après analyse (c'est ce qu'il dit) de 24 études long terme ou multigénérationnelles d'animaux consommant des OGM, Gérard Pascal prétend que cela démontre que ces OGM sont sécuritaires. Bien sûr, cette personne produit les mêmes résultats et conclusions que les industriels, en affirmant que toutes les différences significatives par rapport aux témoins ne sont pas un problème puisqu'ils sont inclus dans les « variations biologiques normales ». Alors quel est le but de contrôles comparatifs internes à l'expérience ? Il ne refait pas tous les calculs statistiques, contrairement à nous.

     

    Les auteurs qualifient de “long terme” des tests de quelques mois sur des saumons ou des macaques, de deux ans sur des vaches qui vivent quinze ans, et de quelques semaines sur des poulets ou des cailles, et bien sûr ils ne notent pas que ces études n'ont été ni requises ni réalisées avant la commercialisation de ces OGM. Nos revues largement consultées par la communauté scientifique (Séralini et al. Env. Sci. Europe, 2011, 23, 10-20, voir lien en page de bienvenue sur le site) détaillant le contraire sont ignorées, ce qui n'est pas éthique d'un point de vue scientifique.

     

    Au diable l'objectivité ! Pire, un grand nombre d'études long terme de Malatesta et ses collègues sur des souris mangeant des sojas au Roundup, que nous avions déjà identifiées comme mettant en lumière les effets négatifs des OGM (en détail dans les foies, les pancréas, testicules au niveau cellulaire) sont considérées comme ne montrant rien malgré les conclusions de leurs auteurs !

     

    Ils re-jugent des publications internationales comme bon leur semble, transforment leurs découvertes ou les ignorent pour des raisons douteuses ou étranges : « Le soja OGM pourrait ne pas avoir poussé près d'un champ non OGM (ou le contraire) avant que les souris n'en mangent ! ». Lorsqu'on se préoccupe de tels détails avant de lever le moindre doute pour la santé publique, n'y a-t-il pas un risque de créer des générations d'étudiants écœurés de science ? Un exemple parfait d'expertise contradictoire en somme !

     

     

    (1) CRIIGEN

    Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le Génie Génétique

    Tél : 02 31 56 56 84

    Fax : 02 31 56 53 20

    www.criigen.org

     

    (2) Snell Chelsea et al., Food and Chem. Tox.

     


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  • nitrates.jpg

    Alors que la pollution de l’eau par les nitrates progresse, et que des esprits éclairés et responsables s’en accommodent, il pourrait être capital de comprendre pourquoi il en est ainsi, à moins que nous ne soyons en présence d’une impuissance généralisée. Mais les causes de cet accommodement sont certainement multiples, annonce Bernard Rousseau, ancien président de France Nature Environnement, responsable des politiques Eau

     

    Alors que les nitrates poursuivent leur cavalcade vers les océans, que l’autorité environnementale de la Commission européenne note « l’absence de mesures de contrôle sur la fertilisation équilibrée » dans les programmes d’action nitrates, il reste que le principe pollueur payeur ne leur est toujours pas appliqué.

    Donc pas de redevance nitrates, par contre les autres redevables qui verront leur redevance augmenter vont apprécier, quant à Frédéric Tiberghien du Conseil d’Etat, auteur d’un important rapport sur la politique de l’eau dans lequel il recommande la création d’une redevance nitrates... pas plus écouté que les associations, il devra attendre... demain... demain... que la politique agricole intègre enfin la contrainte environnementale. Dans le climat de capitulation préélectoral qui sévit, c’est pour après-demain ?

     

    n°57 France Nature Environnement

     


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  • pl.gif

    Efficacité et sobriété énergétique, fret ferroviaire, transports doux, proximité… Rien que des mots et pas la moindre intention !

    Il n’existe plus de ligne directe entre le Theil sur Huisne deuxième pôle industriel ornais employant plus de 1 500 personnes, Paris ou Le Mans. Le désengagement de la SNCF est un frein au développement économique et écologique.

     

    La SNCF qui a voulu simplifier les grilles, moderniser le réseau et l'adapter aux nouvelles lignes à grandes vitesse, a tout simplement reporté son activité de fret ferroviaire sur le transport routier et les poids lourds.

     

    Résultat, « en 2009, le gazole représente la quasi-totalité (94 %) de l’énergie consommée par les 38 300 entreprises du transport routier de fret et de l’entreposage. Au total, la consommation annuelle de gazole déclarée par les entreprises du secteur est de l’ordre de 7 milliards de litres ».

     

    Source : Commissariat général au développement durable. Belletin de janvier 2012

     


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