• Jeudi 26 novembre s'est réuni un groupe de travail au Ministère de l'agriculture sur les conditions environnementales que les agriculteurs doivent respecter pour toucher les aides de la PAC. La profession agricole s'oppose à deux mesures essentielles : le maintien des prairies naturelles et les éléments fixes du paysage (haies, bandes enherbées ...).


    La mise en oeuvre de l'accord européen du « Bilan de Santé » de la PAC a fait l'objet d'une concertation en début d'été qui a conduit à une adaptation des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE), conditions à respecter par les agriculteurs pour bénéficier des aides de la politique agricole commune (PAC). Il était convenu que les agriculteurs ne devaient plus labourer les prairies permanentes, et consacrer une part de leur surface (1% en 2010, 5% en 2012) aux éléments fixes du paysage (haies, bandes enherbées ...). Deux objectifs essentiels, remis aujourd'hui en cause par la profession.

    Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à France Nature Environnement (FNE), explique : « Quiconque a déjà traversé les plaines céréalières de la Beauce se rend bien compte que ces espaces sont devenus de véritables déserts biologiques. Il est vital d'y redonner un peu de place à la nature. L'objectif de 5% n'est pas un caprice d'écologiste : c'est le minimum nécessaire pour rééquilibrer les écosystèmes et permettre une réduction de l'usage des pesticides».

    FNE note que l'opposition la plus forte est manifestée par des agriculteurs céréaliers, qui ne veulent pas consacrer quelques pourcentages de leur surface à la biodiversité... alors qu'ils sont les principaux bénéficiaires de la PAC ! Une position particulièrement malvenue alors que s'ouvrent les négociations européennes sur l'avenir de la PAC après 2013.

    Jean-Claude Bévillard ajoute : «La légitimité de la PAC aux yeux de la société est de plus en plus remise en cause. Les efforts de tous seront nécessaires pour obtenir une politique européenne ambitieuse, dotée d'un budget suffisant. Pour cela il faut montrer que les agriculteurs qui touchent des aides européennes sont prêts à faire des efforts pour l'eau, le sol, la biodiversité».

    FNE demande au Ministère de l'Agriculture de ne pas revenir en arrière, sur des mesures qui constituent le minimum acceptable du point de vue environnemental.

     


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  • Le congrès Apimondia a rassemblé 10 000 apiculteurs venus du monde entier. Partout l’inquiétude est grande, les abeilles sont en danger de disparition.

    L’abeille se meurt, et sur les ondes et notamment sur France Inter les débats sont allés bon train mais aucun expert ne se risque à nommer les pesticides comme responsables.

    Dans le Perche, même silence radio où à l’écomusée on a récemment fêté l’abeille en disant du bout des lèvres, « le public doit savoir que l’abeille est un témoin de la qualité de l’environnement, et souffre actuellement des problèmes de pollution. C’est alarmant ».

    A la question « pourquoi ? », qui revient dans tous les débats, la réponse est toujours la même : « c’est multifactoriel ».

    Pour de nombreux scientifiques, la disparition des abeilles s’explique par de multiples causes :

    - la dégradation générale de la biodiversité et donc de la ressource alimentaire disponible pour les abeilles ;

    - l’apparition de nouvelles pathologies et de nouveaux agresseurs liés
    aux échanges internationaux ;

    - l’utilisation d’abeilles hyperproductives mais plus fragiles ;

    - le rôle des pesticides répandus dans l’environnement ;

    - la mauvaise maîtrise technique des apiculteurs confrontés à ces nouvelles données.

     

    L’essentiel de la discussion tourne autour de la prépondérance de l’un ou de l’autre des facteurs.

     

    Claudine Joly, responsable du dossier pour France Nature Environnement (FNE), explique : «La disparition des abeilles et des pollinisateurs entraînerait une catastrophe écologique, économique et alimentaire que nul ne peut évaluer. Les données officielles prévoient une diminution de 35 % du tonnage mondial d’aliments végétaux (fruits, légumes, café…). Cette diminution, plus que préoccupante, ne sera pas la seule conséquence dramatique de la disparition des pollinisateurs.»

     

    Face à cette situation dramatique, Perche Avenir Environnement relaie FNE et demande de passer à l’action :

     

    - réduire les pratiques défavorables à la biodiversité (monoculture, désherbage, broyage, disparition des haies et des milieux épargnés du labour...), en milieu agricole et non agricole ;

    - mettre en application le plan écophyto 2018 pour restreindre considérablement l’usage des pesticides, et en particulier retirer ceux qui sont reconnus dangereux pour les abeilles tels que le Cruiser ;

    - recréer, sur chaque exploitation agricole, des espaces de biodiversité en quantité suffisante pour stopper la dégradation de la biodiversité.

    Il y a urgence à mettre en route la révolution verte promise lors du Grenelle de l’environnement. La préservation de la biodiversité est un enjeu aussi crucial que le changement climatique. Il serait temps de le comprendre et de réagir !

     

    Signez la pétition pour l’interdiction de l’insecticide Cruiser et la mise en œuvre immédiate du plan Ecophyto 2018 :

    http://www.fne.asso.fr/fr/actualites/petitions.html

     

    Jean Paul Picard

     

     

     

     


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  • La Commission européenne vient de publier une synthèse des rapports nationaux évaluant l’état de conservation des 701 habitats naturels et des 2 240 espèces sauvages d'intérêt communautaire.

    Les résultats sont alarmants :

    65% des habitats et 52% des espèces sont en état de conservation défavorable en Europe. Les habitats associés à l'agriculture sont les plus nombreux en mauvais état et 31% des espèces sont dans un état inconnu.



    Réaction de France Nature Environnement :

    Pour Maxime Paquin, chargé de mission du pôle Biodiversité de FNE: « ces résultats qui sont des indicateurs de la biodiversité en Europe, viennent confirmer que l'objectif de 2010 de stopper l'érosion de la biodiversité ne sera pas atteint ». Christophe Aubel, pilote du pôle Biodiversité de FNE, ajoute, « Ceci n’est pas une surprise et ne diminue en rien l’importance de cette échéance, au contraire. 2010 doit marquer le sursaut pour une prise en compte globale et efficace de la biodiversité ».


    Réaction de Perche Avenir Environnement :

    Cela ne fait que confirmer ce que PAE clame depuis 8 ans et récemment, à l'occasion du projet de Charte du PNRP et celui du SAGE de l' Huisne !

    PAE  souhaite que la prise de conscience atteigne aussi les institutions percheronnes, et invite notamment les communautés de communes à participer à une meilleure prise en compte de l'environnement sur leur territoire.

    Nous espérons qu’en 2010 toutes les communautés de communes du Perche soient dotées d’une commission environnement digne de ce nom et qui soit capable de se mobiliser et de communiquer sur les questions environnementales de son territoire, et ce, en complément de ce que peuvent faire les communes, les associations et les particuliers.

    En la matière, se reposer essentiellement sur les compétences du Parc du Perche et le considérer comme seul acteur environnemental de notre région, équivaudrait à une sorte de démission.

    L’environnement est de la responsabilité de tous, à tous les niveaux !

     

     

     


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