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    Les acteurs départementaux ornais ont pris comme prétexte le fait que « l’Orne ne soit pas riche en eau » (Ouest France 11 mars 2011) pour pousser les syndicats d’eau à se regrouper. Conclusion de l’expert Didier Soyer, les abonnés vont devoir à l’avenir payer l’eau beaucoup plus chère. Ces regroupements serviront à noyer le poisson !

    Ces regroupements invitent les réseaux à se connecter pour « diluer » les pollutions et autres contaminations par les pesticides. En effet, il devient de plus en plus difficile de créer de nouveaux forages très couteux pour les consommateurs d’eau potable, et l’agrochimie freine des quatre fers pour assurer leur protection.

    Mais les pouvoirs publics doivent assumer leur responsabilité pour recouvrer un bon état écologique de l’eau et ne pas utiliser des subterfuges comme le mixage, c’est à dire un mélange d’une eau faiblement nitraté avec une autre fortement nitraté. Cette méthode vise à généraliser une eau moyennement polluée pour respecter les critères européens.

     

     

    Face à la sécheresse, Madame Nathalie Kosciusko Morizet, Ministre de l’écologie, a annoncé 20% d’économies d’eau à l’horizon 2020. Pour France Nature Environnement (FNE), l’évolution de certaines pratiques agricole doit être une priorité.

     

    Voir au-delà de la sécheresse

    Les leçons de la sécheresse de 2003 n’ont pas encore été tirées. Ce n’est pas la première sécheresse que connaît la France. Celle de 2003 a coûté 590 millions d’euros à l’agriculture selon l’INRA. Pour éviter ces catastrophes, l’Europe nous demandait dès 2007 d’évoluer vers des pratiques agricoles moins dépendantes de la ressource en eau. La France ne s’est pas adaptée et va faire face, cette année encore, à des pertes économiques conséquentes.

    Cependant, la sécheresse et le réchauffement climatique ne sont pas les seuls en cause. Depuis 2002, une quarantaine de départements, en moyenne, sont en arrêté sécheresse tous les ans (68 en 2005, 65 en 2006, 50 en 2009 et 52 en 2010) à cause de l’épuisement de la ressource en eau. Cette situation est due à notre inconséquence et notamment au choix qui a été fait d’irriguer massivement le maïs, une plante tropicale aux besoins en eau exorbitants. En Poitou-Charentes, la moitié des rivières est asséchée chaque année. En Adour Garonne, l’irrigation représente jusqu’à 80 % de la consommation d’eau en été. Sécheresse ou pas, il est grand temps de faire évoluer nos cultures.

     

    Stockage de l’eau : l’argent public part à vau-l’eau

    Rien que sur le département de la Charente Maritime, 37 retenues de stockage sont programmées pour un investissement de 50 millions d’euros. A 5 euros le mètre cube, c’est presque deux fois le prix de l’eau potable ! Ce coût pharaonique rend l’irrigation non viable économiquement. Elles sont pourtant subventionnées par de l’argent public jusqu’à 80%.

    Pour Guillaume Cortot, Coordinateur du Pôle eau et milieux aquatiques à FNE : « Le financement par des fonds publics des retenues d’eau pérennise précisément des pratiques agricoles polluantes et très gourmandes en eau. Par ailleurs, l’eau est prélevée au milieu naturel où elle remplit une fonction vitale pour les écosystèmes déjà fragiles lors des sécheresses »

     

    Vers une refonte du modèle agricole productiviste

    Économiser l’eau des ménages, réduire les fuites des canalisations, c’est bien mais pour FNE, des solutions collectives doivent surtout être trouvées pour encourager les agriculteurs à cultiver des espèces et variétés économes en eau et promouvoir une agriculture à Haute Valeur Environnementale, qui produit de l’alimentation en consommant moins d’intrants (eau d’irrigation, mais aussi carburant, engrais, pesticides…).

     

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Nous attendons avec impatience un plan gouvernemental ambitieux de reconversion des filières agricoles, leur désindustrialisation qui devra permettre des économies d’eau substantielles. Ces objectifs devront impérativement se retrouver dans la future Politique Agricole Commune (PAC), qui se négocie actuellement à Bruxelles et dans le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC). »


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  • eau003

    Au Theil, un abonné a refusé de payer sa facture à la SAUR, faute de recevoir les résultats d’analyse de l’eau. «… si payer une facture est une obligation pour le consommateur, envoyer au client l’analyse préalablement une fois par an est une obligation pour la société fermière », écrit-il à la SAUR.

     

    En effet, la réglementation prévoit que les usagers puissent disposer régulièrement d’une information transparente et actualisée sur la qualité de l'eau potable :

    - le maire affiche en mairie, sous deux jours ouvrés, les résultats des analyses du contrôle sanitaire des eaux ou une synthèse commentée de ces résultats ;

    - l’abonné au service d’eau reçoit annuellement avec sa facture d’eau une synthèse sur la qualité de l’eau qui lui a été délivrée l’année précédente. Outre les résultats du contrôle sanitaire relatifs aux principaux indicateurs de la qualité de l’eau (microbiologie, nitrates, pesticides,…), cette synthèse comporte des recommandations d’ordre sanitaire, en particulier vis-à-vis du plomb, des nitrates et du fluor.

     

     

    L’information du consommateur constitue également un objectif des autorités communautaires : la directive 98/83/CE mentionne qu’il y a lieu de fournir aux consommateurs des informations adéquates et appropriées sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine et fixe des obligations aux Etats membres. Dans le code de la santé publique, cela se concrétise par des obligations d’information des consommateurs :

    - en cas de problème de qualité de l’eau distribuée ;

    - lorsqu’une dérogation aux limites de qualité est octroyée par le préfet ;

    - lorsqu’il y a un risque de non-respect de la qualité de l’eau, même si ce risque n’est pas lié aux installations publiques.

    Source : http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/eau_potable_070905/dossier_presse.pdf

     


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  • Huisne-a-margon.jpgÉpisodes de fortes chaleurs et déficit pluviométrique ont conduit les Préfets de l’Orne et de l’Eure et Loir à prendre des mesures de vigilance au titre de sécheresse.

     

    ORNE

    Il est donc fait appel à la responsabilité et au sens civique de tous les utilisateurs et usagers de l'eau pour faire un usage raisonné et économe de l'eau en restreignant volontairement leur consommation.
    Il est recommandé aux collectivités, industries, entreprises, agriculteurs et particuliers d'adopter des comportements citoyens afin d'économiser l'eau dans chacun de leurs actes :

    - de restreindre les usages non prioritaires de l'eau (nettoyage des véhicules, lavage des extérieurs...),

    - de réduire le lavage des voies et trottoirs au strict nécessaire de salubrité,

    - de réduire les consommations d'eau domestiques,

    - de procéder à des arrosages modérés des jardins, massifs de fleurs, pelouses et plantations et à - - des heures de faible évaporation (avant 10 heures et après 20 heures),

    - de reporter dans la mesure du possible les travaux consommateurs d'eau.

     

    Source : Préfecture de l’Orne

     

    EURE et LOIR

    Dans la partie du Parc Naturel Régional du Perche :

    - Sont en situation d’alerte, les bassins hydrographiques de La Cloche, L’Eure, la Thironne.

    - Sont en situation de crise renforcée, les bassins hydrographiques de la Foussarde, l’Ozanne de la source jusqu’à Brou inclus, l’Yerre de la source jusqu’à Arrou inclus.

     

    Restrictions à visualiser sur le site de la Préfecture d’Eure et Loir

     

    Relevé sur le tableau de bord de l’environnement d’Eure et Loir:

    http://www.eure-et-loir-environnement.com/eau/index.htm

    Page : http://www.eure-et-loir-environnement.com/eau/souterraine/sous.htm

    « Si les prélèvements pour l’eau potable et l’industrie restent relativement stables d’année en année, ceux de l’irrigation fluctuent en fonction des conditions climatiques entre 80 et plus de 100 millions m3/an. Ils représentent à eux seuls environ les 2/3 des besoins en eau et 80% des captages. »

    Mais à savoir que le Perche Eurélien n’est pas un grand consommateur d’eau pour l’irrigation, ni le Perche Ornais.

     

     

     


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  • sth02.jpgSuite au courrier adressé par Perche Avenir Environnement au Préfet de l’Orne (à l’époque) Michel Lafon, ce dernier avait répondu en disant :

    « Enfin je vous informe qu'en liaison avec le Service Départemental de l'Office Nationale de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), le suivi des éventuels arrières effets de cette pollution sur la vie piscicole et le milieu naturel fera l'objet d'une visite sur place d'ici quelques semaines ».

    Voir l'article...    Et les dégâts causés...

    Or, nous venons d’apprendre, que l'ONEMA n'aurait pas établi de procès verbal de pollution !

    Que sur la partie contaminée de la rivière, « il n’y a plus de poissons sauvages » signale Maurice Caudron président de la Gaule theilloise, "Association Agrée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques" (AAPPMA).

    Rappelons que définit par la fédération de pêche, les associations de pêches locales « participent à la protection des milieux aquatiques, du patrimoine piscicole, luttent contre le braconnage, la pollution et la destruction des zones essentielles à la vie du poisson ».

    Où est le soutien des institutions.

     

    Second point, c'est encore une affaire classée sans suite au motif que « les investigations n’ont pas permis d’identifier le ou les auteurs des faits ». Pas vu pas pris, l’impunité allège les consciences !

     

     


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