• En pleine période de crise, un projet 830 à 2 380 porcs à Vichères

    cochon

    Le nouveau projet d’extension de la porcherie industrielle L’EARL « La Galésière » prévoit de quasiment multiplier par 3 la capacité de sa production.

     

    Perche Avenir Environnement (PAE) s’est opposé à ce projet en déposant entre autres, un dossier au commissaire enquêteur avec copie au Préfet d’Eure et Loir.

    PAE met notamment en exergue les carences des procédures d’évaluation des risques environnementaux et les incertitudes quant aux dommages que ce projet calqué sur un modèle productiviste dépassé, pourrait avoir sur l’environnement.

     

    Multiples, les arguments de PAE portent :

     

    fleche01.gif Sur la faisabilité financière du projet : Données incomplètes. Doutes fondés sur la viabilité économique. Très fort taux d’endettement peu maitrisé et sans prise en compte du contexte de crise (régulière) de cette industrie.
    Voir l’article alarmant de Ouest France du 24 novembre 2010 : « La Chambre d'agriculture du Finistère réclame un plan de sauvegarde départemental et régional pour la filière porcine bretonne malmenée par une crise sans précédent ».

     

    fleche01.gif Sur la faisabilité technique du projet : Plan d’épandage incomplet et non maîtrisé. Le pétitionnaire ne possède que 31% seulement de la surface du plan d’épandage. Le pétitionnaire transfèrerait sur les prêteurs de terre, la mise en œuvre des aménagements préconisés pour lutter contre la pollution des sols et des eaux. Mais aucune obligation de résultat n’est imposée au pétitionnaire ni aux prêteurs de terres. « Le pétitionnaire n’envisage pas de mettre en place ces mesures sur les parcelles qu’il n’exploite pas lui-même » est-il mentionné dans le dossier.

    Pas d’obligation, pas de sanction ! Aucun engagement ni écrit ferme, ni verbal, ni financier du demandeur qui seraient de nature à rassurer ! Aucune obligation de résultat.

    Où se trouvent donc concrètement les mesures prises par le pétitionnaire pour protéger l’environnement ?

    Autre « curiosité », la délibération du Parc Nature l Régional du Perche du 5 juillet 2010 mentionne « De souhaiter que Mr Bouchet essaie au maximum de sensibiliser les exploitants mettant leurs terres à disposition afin gue ces derniers prennent en considération les recommandations émises par I ‘hydrogéologue en terme d’aménagement de ces parcelles ».

    Il serait pourtant simple de préciser qui va faire, qui va payer et qui va contrôler la mise en œuvre de ces aménagements, condition substantielle, déterminante et indissociable du plan d’épandage.

     

    fleche01.gif Sur le contrôle du plan d’épandage : L’autorité environnementale déclare : « Une grande vigilance devra être portée sur les modalités d’épandage et leurs conséquences prévisibles sur la pollution des ressources en eau ». Qui va contrôler quand on sait qu’il existe 1 contrôleur pour 1 000 installations !

     

    fleche01.gif Sur le plan de la Santé Publique : Périodes d’épandage envisagées non adéquates avec la lutte contre la pollution par les Nitrates. Le secteur géographique concerné est très sensible et donc vulnérable en matière d’hydrogéologie et d’hydrographie et se situe sur le territoire couvert par le SAGE de l’ Huisne, le Parc Naturel Régional du Perche, et majoritairement en zone Vulnérable Nitrates !

    D’autre part, comment peut-on affirmer que les flux de phosphore sont estimés avec les références les plus récentes alors que l’analyse des sols date de 1949 !

    L’avis de l’autorité environnementale est cependant clair quand il parle du calendrier d’épandage qui va mettre des « quantités d’azote non absorbables par les cultures ». Que vont devenir ces nitrates ? Ils iront polluer les eaux. Les risques de pollution des nappes sont donc bien potentiels ; ils ne sont ni exclus ni « endigués ».

    Le projet met donc en péril la santé des habitants desservis par les deux captages concernés par le projet. De plus, 799 894 euros de subventions viennent d’être alloués « à la reconquête de la ressource en eau » sur le versant de l’Huisne (Journal Le Perche du 1 décembre 2010). Or la commune de Vichères est bien traversée par la rivière la Berthe, affluent de l’Huisne qui sert notamment à alimenter les villes de la Ferté Bernard et du Mans en eau potable !

    Le dossier mentionne que « l’EARL ne se situe pas dans un périmètre de protection de captage AEP ». Or ce qui compte, c’est surtout la localisation de la totalité des surfaces d’épandage.

    Le dossier ne consacre aucune analyse des conséquences sur l’environnement des traitements médicamenteux dispensés dans cet élevage intensif, et ne présente aucune approche ni chimique ni sanitaire.

     

    Un modèle productiviste dépassé

    Constitutionnel, le principe de précaution ne vise pas à faire obstacle à la recherche technologique et scientifique, or ce projet d’extension apparait incompatible avec l’idée de progrès ou d’innovation. Ce mode de production industrielle n’est pas durable, alors que le rapport de la Cour des Comptes de 2010 sur la gestion de l’eau souligne « l'insuffisante volonté de l'Etat de remettre en cause des pratiques agricoles marquées par l'encouragement au productivisme et le choix d'une agriculture intensive ».

    « Forum « Alimentation Santé » les 16 et 17 octobre à Saint Hilaire sur ErrePorcherie de la Galésière, un rapport partial et partisan de l’élevage intensif »

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