• Les haies ne sont pas à l'abri

    La présence de haies dans le paysage percheron contribue à une meilleure qualité des eaux et à leur écoulement. Les haies présentent des intérêts agronomiques, écologiques et économiques. Réservoir animal et végétal, les haies freinent le ruissellement de l'eau en facilitant son infiltration. Au passage, la végétation capte et consomme une partie des excédents d'azote émis par l'agriculture.

    Ces derniers temps, plusieurs personnes nous ont fait part de leur indignation à voir des haies arrachées. Les incitations à protéger les haies, d'où qu'elles viennent ne semblent pas suivies d'effets.

    Sur le site de la Chambre d'Agriculture de l'Orne on peut lire qu'une consultation des Chambres d'Agriculture de Normandie lancée à l'automne 2008 auprès de 1 160 agriculteurs, soit près de 6 % des exploitations professionnelles de la région, ne laisse pas espérer de grands changements en la matière.
    Les exploitants consultés ayant fait part de leurs préoccupations sur les orientations du nouveau Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), il ressort que concernant la lutte contre le ruissellement et l'érosion, « près de la moitié des répondants estime que le maintien des herbages, des haies et des talus dans des zones à risques est envisageable sous réserve de la réalisation d'un diagnostic qui permette de cibler ces zones et d'une compensation économique des contraintes engendrées. 38 % seraient prêts à adapter le travail du sol dans ces zones. Cependant, près de 45 % de ces exploitants estiment que l'implantation généralisée de bandes enherbées de 5 m au bas de chaque parcelle n'est pas réalisable sur leurs exploitations. Ils s'interrogent en effet sur la valorisation économique de l'herbe ».

    On voit bien que la protection des haies est « envisageable » dans certaines zones, et encore... sous conditions financières ! Qui devra donc encore payer pour la protection des haies et donc de l'eau ?

    La conclusion n'est pas plus rassurante, « les exploitants de Normandie ont réaffirmé leur volonté de contribuer positivement aux actions en faveur de la qualité de l'eau mais dans le cadre de mesures applicables, qui tiennent compte des réalités économiques et de la nécessité de maintenir les capacités de production de l'agriculture normande. Un message clair que les Chambres d'agriculture de Normandie, officiellement consultées sur le projet de SDAGE, transmettront à l'Agence de l'eau et à l'Etat d'ici le 11 mai prochain ».

    En bref, on constate peu de volonté à vouloir changer les choses.

    Source : http://www.orne.chambagri.fr/pagelibre0001d047.asp

     

     

    Cas d'une haie entrenue "recépée"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cas d'une haie arrachée

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