• PAE emmène son assiette à l’école : bilan des TAPs

    L’été et les grandes vacances sont là, il est temps pour PAE de faire le bilan de son année… scolaire ! Elle a été bien studieuse, avec l’action TAP, menée entre mars et fin juin auprès des élèves de l’école de Berd’huis. Studieuse et surtout passionnante, au point que PAE va remettre ça !

     

    La lutte pour la protection de l’environnement passe aussi – et surtout – par l’information et la sensibilisation, en particulier auprès des publics les plus jeunes, les adultes de demain. Énoncée ainsi, cela semble une évidence, mais encore faut-il réussir à mettre ce beau principe en application !

    Intervenir à l’école : le TAP
     

    La question s’est posée avec acuité à PAE, qui, dès novembre 2014, a commencé à réfléchir à une action auprès des enfants. L’expérience du GAB 61, le Groupement des Agriculteurs Bio en Basse Normandie, qui font de l’animation dans les écoles, ainsi que celle du Parc Naturel Régional du Perche, avec lequel PAE a noué un partenariat, ont été d’une grande aide dans cette phase d’intenses recherches et de mise en place d’un programme solide et cohérent.

    Deux questions étaient à résoudre : où et comment ? La réponse au « où ? » était évidente, PAE devait agir en milieu scolaire, en profitant de la souplesse que permet le dispositif du TAP, soit le « Temps d’Activité Périscolaire ». En effet, toutes les écoles sont tenues de dégager quelques heures par semaines, consacrées à des activités différentes de celles accomplies en milieu scolaire. Dans le canton Perche Sud, le TAP est géré directement par la Communauté de Communes, ce qui a facilité notre démarche. Les ateliers ont donc eu lieu à l’école primaire de Berd’huis, de mars à fin juin, auprès des classes de CE2, CM1 et CM2, à raison d’un atelier d’une heure par semaine (le lundi). Il y a eu trois séries d’ateliers, le premier sur six semaines, et les deux suivants sur trois semaines chacun.

    Ateliers : « Je m’intéresse à ce que je mange »

    L’autre question, le « comment ? » – comment amener des enfants à une certaine prise de conscience environnementale sans tomber dans le pédagogique soporifique – a été résolue, en regardant… nos assiettes ! S’intéresser à ce qu’on mange peut entraîner très loin…. Il y a, bien sûr, l’aspect sanitaire : est-ce que je mange équilibré ? Est-ce que tout ce sucre, ce gras est bon pour ma santé ? Puis viennent les interrogations plus vastes : quelle est la différence entre manger local et manger mondial, déguster des fruits lorsque c’est la saison et non à n’importe quel moment de l’année ? Est-il préférable de manger bio, et pourquoi ? C’est ainsi que, atelier après atelier, les enfants ont été amenés à réfléchir sur la très étroite connexion de leur alimentation avec l’environnement.

    Du point de vue pratique, cette prise de conscience se fait aussi bien à travers l’histoire d’un yaourt à la fraise du supermarché – d’où viennent les fraises, comment et où le yaourt est fabriqué, combien a-t-il coûté en énergie, en transport, en déchets… - que le décryptage d’une étiquette de fromage. Les goûts n’ont pas été oubliés et, à la fin de chaque séance, les enfants avaient droit à une petite surprise gustative : jus de fruits faits maison, yaourt bio, confiture nature… Ils ont ainsi pu se rendre compte qu’il y avait un avantage direct et non négligeable de manger écologiquement correct : c’est bon !

    PAE emmène son assiette à l’école : bilan des TAPs

    Un yaourt nature bio, de la bonne confiture de fraise maison : l'une des surprises réservées aux enfants, et qu'ils ont adorée !

     

    Sur le terrain

    Pour compenser la brièveté des sessions, nous avons travaillé avec des petits groupes de quatre enfants, ce qui permet un bien meilleur échange et une plus grande efficacité. Nous étions donc trois animateurs par atelier, plus une auxiliaire précieuse : les cantinières de l’école de Berd’huis, en première ligne lorsqu’il s’agit du contenu de l’assiette des élèves. L’une des séances était d’ailleurs consacrée à une « Enquête sur mon plateau repas ». Le contenu des ateliers a été élaboré à partir des fiches pédagogiques de l’association Alterre-Bourgogne et de la malle de documentation fournie par le PARC; enfin, la Communauté de Communes a mis à notre disposition les moyens de diffuser et distribuer notre matériel auprès des enfants.
     

    Bilan de ces TAPs 2015 : ce fut une très belle expérience, extrêmement enrichissante. Les enfants étant des enfants, ils ont bien sûr plébiscité les surprises de fin de séance, mais nous avons aussi entendu des choses très encourageantes : « Moi, ce que j’ai retenu, c’est que je ne mange pas équilibré ! » ; « Moi, ce que j’ai bien aimé, c’est votre gentillesse et tout ce que vous nous avez appris. Et maintenant, je vais faire attention à ce que je mange ». A noter que les enfants avaient déjà abordé une partie des sujets en classe, tels les équilibres alimentaires et le circuit de l’eau, ce qui ne peut que renforcer l’efficacité des ateliers et asseoir ces acquis sur des bases solides. Enfin, nous ne sommes pas les seuls à avoir jugé cette action positive : on nous a demandé de reprendre nos ateliers la prochaine année scolaire, et nous envisageons d’élargir notre périmètre à Nocé et Préaux du Perche.

    « L’allée de la Motte appelle à l’aide !Rentrée 2015 : PAE sur tous les fronts »

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