• Pesticides et Santé : un rapport consternant…

    pesticides-mdrgf-org.jpgSelon le rapport « PESTICIDES ET SANTÉ » de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques :

    « En France, environ 90 % des 78 600 tonnes des substances actives vendues en 2008 l’ont été pour des usages agricoles et 10 % pour les usages non agricoles (entretien des infrastructures routières et ferroviaires, des espaces verts, des trottoirs, jardinage, traitement des locaux…). Malgré un tonnage des substances actives vendues en baisse significative ces dernières années, la France reste le premier pays consommateur de pesticides en Europe et le 4e au niveau mondial derrière les Etats-Unis, le Brésil et le Japon. » (Alors que dans l’Orne le conseil général cible les particuliers...)

    Cependant, la réduction de 50 % des pesticides est remise en cause !

    A l'opposé du plan Ecophyto 2018 et du Plan national santé environnement 2, le rapport conclut qu'une baisse de 50 % de l'utilisation de produits phytosanitaires, objectif fixé par le Grenelle, serait néfaste à l'agriculture française car "trop brutale''.

    Le député UMP Claude Gatignol et le sénateur UMP Jean-Claude Etienne dressent pourtant un constat édifiant : « Les pesticides et résidus de pesticides sont présents dans tous les compartiments de l’environnement ; l’exposition de la population générale est liée à de multiples facteurs : aliments, eau de consommation, air intérieur et extérieur, poussières dans les habitations. »

    Quelles voies pour réduire la dépendance aux pesticides ?

    Le rapport souligne : « Les techniques de production qui permettent d’utiliser moins de pesticides existent et sont connues mais sont peu mises en œuvre en France, en Europe et aux Etats-Unis. » ...

    Cancer et pesticides

    Ce rapport souligne par ailleurs les liens entre certaines formes de cancers ou de troubles neurologiques et l’exposition aux pesticides chez les agriculteurs, liens déjà connus. Il souligne également notre ignorance concernant l’exposition à ces produits de la population en général et la difficulté de son évaluation. « Pour France Nature Environnement, la seule voie raisonnable et responsable est la réduction drastique de l’utilisation des phytosanitaires, ce que ne préconise pas cette étude » explique Claudine Joly, membre du réseau agriculture de FNE.

    Nous attendons des pouvoirs publics des actions concrètes

    « Lancer un programme pluriannuel de biosurveillance de la population française », c’est une demande que FNE a revendiqué dans le cadre du Grenelle de l’environnement ; aujourd’hui c’est l’action 43 du Plan national santé environnement 2, adopté en Conseil des Ministres fin juin 2009.

    « Il est important que des moyens suffisants soient, dans les mois qui viennent, octroyés par l’Etat sur ce projet afin que l’étude qui va être menée par l’InVS débute rapidement et permette d’évaluer au mieux l’imprégnation de la population générale à divers polluants dont des phytosanitaires » précise José Cambou, chargée des questions santé-environnement à FNE.

     

     

    « Solutions locales, le pouvoir des consommateurs !Pollution de l’Erre, affaire classée sans suite ! »

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