• Depuis quelques jours, Ségolène Royal, ministre de l’écologie, multiplie les attaques contre le Roundup, produit phare de la firme Monsanto, et promet son interdiction à la vente libre dans les jardineries dès janvier 2016. Faut-il y croire où n’est-ce, encore, qu’un simple coup de com gouvernementale ?

    Entre le dimanche 15 juin et le lundi 16, l’annonce de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, effectuée sur France 3, a fait le tour des médias : elle aurait décidé d’interdire la vente du Roundup dans les jardineries ! Victoire ? Que nenni. Ségolène Royale compte seulement interdire la vente libre du Roundup dans les jardineries, ce qui n’est pas du tout pareil ! Cela signifie tout simplement que, pour avoir sa dose de cochonnerie, on ne pourra plus se servir tout seul mais on devra gentiment la réclamer au vendeur de son magasin habituel. La ministre a aussi annoncé qu’elle avait demandé aux jardineries d’arrêter de mettre en vente libre le Roundup, et bien sûr, leurs responsables vont tous s’exécuter comme un seul homme, le doigt sur la couture du pantalon !

    La sortie de madame Royale n’a guère ému dans les rangs des militants anti-pesticides, l’interdiction de la vente libre du Roundup aux particuliers ayant déjà été annoncée dans un communiqué conjoint des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, datant... du 11 juin ! De plus, ainsi que le souligne Générations futures, cette idée n’est pas sortie toute casquée du cerveau de madame Royal, mais fait partie de la série de mesures destinées à limiter l’usage des pesticides préconisées dans le rapport de la consultation Ecophyto II. L’arrêt de la vente libre du Roundup ayant été fixé, selon le même rapport, à janvier 2018. En clair, la ministre de l’environnement n’a fait que reprendre à son compte une mesure déjà adoptée. Cela s’appelle un coup de communication, ni plus ni moins.

    Encore un peu de Roundup médiatique ?

    Et voila que, mardi 16 juin, en déplacement dans une jardinerie du Val de Marne, madame Royal remet le couvert et annonce que l’interdiction de la vente libre du Roundup aux particuliers sera appliquée dès janvier 2016. Que penser de cette déclaration ? Soit la ministre est sincère et ira jusqu’au bout - encore faut-il qu’elle ait vraiment les moyens de tenir sa promesse - soit c’est encore un coup de com, destiné aux médias… Les plus optimistes y croient, et y voient un premier pas vers l’interdiction totale du Roundup. Quand aux autres… Eh bien, ils restent dubitatifs. L'interdiction de la vente libre n’est qu’une mesure de restriction, qui en découragera probablement quelques uns, mais dont l’effet restera limité si elle n’est pas accompagnée d’une campagne d’information sur les méfaits du Roundup et de sensibilisation aux pratiques d’éco-jardinage, tous les jardiniers n'étant pas initiés au paillis.

    Monsanto est évidemment fâché par les déclarations de Ségolène Royal, mais pas tant que ça : selon une déclaration de son responsable en France au journal La Tribune, "le Roundup destiné aux particuliers représente moins de 10% du Roundup en France". Le gros consommateur de pesticides reste l’agriculture, qui elle n’est visée par aucune mesure de restriction, et encore moins d’interdiction. En ce cas, que vaut réellement cette mesure annoncée avec tambours et trompettes ? A peine une goutte de vert dans un océan de champs jaunes…

    Le plan Ecophyto II, disponible en consultation publique jusqu'au 29 juin. 

    L'article de la Tribune, publié le 16 juin sur le site du journal, qui reprend toute l'affaire et cite Monsanto. 

    La réaction de Générations futures

     


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  • La journée jardiner éco-responsable qui a eu lieu à l'initiative de PAE le samedi 30 mai au Bricomarché de Mortagne-au-Perche a été globalement une jolie réussite. 

    Sans être pris d'assaut, le stand de PAE, confortablement installé à l'intérieur du Bricorama, près de l'entrée, n'a pas chômé. Le public était varié, allant du jardinier en quête d'une solution nature pour éloigner les limaces au grand-père désireux de sensibiliser ses petits enfants aux bons gestes à avoir avec la Terre, en passant par les simples curieux intéressés par la démarche, par les jeunes en quête d'information. Les échanges furent nombreux et fructueux, de part et d'autre. En plus de l'expérience des membres de PAE qui étaient sur place, le public disposait de fiches pédagogiques et de fascicules qu'il pouvait emporter. L'équipe de la jardinerie du Bricomarché, qui avait favorablement accueilli la démarche de PAE, a fait faire pour l'occasion un fort utile petit kit de présentation de différents paillis. La nature a de plus en plus d'amis... Pour l'anecdote, la question qui revenait le plus souvent est : comment se débarrasser des mousses et des "mauvaises" herbes qui envahissent terrasses, graviers et allées ? Chacun y allait de sa solution mais cela pose aussi la question de notre regard sur notre environnement. Sont-elles si laides ces folles petites qu'il faille les éradiquer ? Bref, la démarche qui consiste à aller vers le public s'est avérée payante. Une expérience à refaire, donc...

     

    Bilan de la journée du 30 mai : positif !

     

    Bilan de la journée du 30 mai : positif !

    Bilan de la journée du 30 mai : positif !

     

     


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  • L'année 2015 démarre tard, mais fort ! Le 30 mai PAE sera au Bricomarché de Mortagne-au-Perche, pour le lancement de sa nouvelle action : non aux pesticides et aux produits toxiques industriels, oui aux alternatives éco-responsables !

     

    Désherbants cancérigènes et pesticides tueurs d'abeilles !

    En parallèle de notre lutte soutenue et continue contre l'arrachage intempestif des haies - sur laquelle nous reviendrons plus longuement compte tenu des récents développements - PAE s'oriente vers des actions d'informations et de sensibilisations en direction des revendeurs et utilisateurs de produits de traitements contenant des substances dangereuses pour la santé et l'environnement. En clair, ce sont les produits contenant des néonicotinoïdes, classe d'insecticides à l'origine de l'hécatombe actuelle des abeilles, et le célèbre glyphosate, substance active du RoundUp, désherbant massivement utilisé dans le monde et dans notre région, responsable du hideux jaunissement des champs qui désole tant d'entre nous. A la fin du mois de mars, le Circ (Centre international de recherche sur le cancer) qui se trouve à Lyon et qui dépend de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), a en effet classé cet herbicide comme «cancérigène probable» (niveau 2A), au grand soulagement de ceux qui, associations et scientifiques, tirent la sonnette d'alarme depuis des années. Une interdiction de mise sur le marché devrait logiquement suivre, mais les industriels, Monsanto, le fabriquant du RoundUp, en tête, n'ont pas l'intention d'abandonner leur "produit miracle" et contestent les études menées. Ce n'est pas demain que l'Europe l'interdira, mais les choses bougent, et une marche mondiale contre Monsanto est prévue pour ce 23 mai.

    En ce qui concerne les néonicotinoïdes, il semblerait bien que ce ne soit plus qu'une question de temps, l'Assemblée nationale ayant voté jeudi 19 mars l'interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires appartenant à cette famille, en adoptant un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho. Et ce, contre l'avis de la ministre de l'écologie, Ségolène Royal... Selon les chiffres cités par le journal Le Monde, en 2014, la production de miel en France est tombée à 10 000 tonnes, contre 32 000 tonnes en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. Pire : selon une enquête de la Commission européenne, près de 10 % des quelque 2 000 espèces sauvages d'abeilles européennes sont menacées d'extinction. Si aucune mesure n'est prise, 5 % supplémentaires le seront dans un futur proche.

    La proposition de PAE

    PAE a décidé de lancer son propre programme de lutte contre l'usage massif et souvent inconscient des pesticides toxiques. D'abord en informant le public des ravages qu'ils peuvent entraîner, mais pas seulement : le but est d'inciter ces utilisateurs à changer leurs pratiques jardinières. Il existe en effet toute une panoplie de solutions alternatives aux pesticides et herbicides, des solutions propres, naturelles, respectueuses de l'environnement. Nombre d'entre nous y ont déja recours : le paillis qui limite le développement des "mauvaises herbes", aère et nourrit le sol ; les engrais verts, ces plantes qui comme la moutarde nourrissent le potager ; les purins, d'ortie, de prêle, de consoude, qui nourrissent et défendent les organismes végétaux des agressions exterieures...

     

     

    Mai 2015 : PAE dit non aux produits phytosanitaires et s'engage !

    Une jolie fraise sur un paillis de copeaux
     

    RDV le 30 mai au Bricomarché de Mortagne-au-Perche !

    La démarche de PAE s'inscrit dans une vision globale et durable de l'environnement, d'abord informer, puis proposer des alternatives saines. Concrètement, sachant que "si tu ne viens pas à Lagardère, alors Lagardère ira à toi", ce n'est pas le public qui ira à PAE mais PAE qui s'installera là où on a le plus de chance de se faire entendre et de réussir à convaincre, par exemple dans les jardineries, magasins de bricolage et de jardinage.

    Cette démarche ayant été favorablement reçue par la direction et les responsables de la jardinerie du Bricomarché de Mortagne-au-Perche, c'est donc là que PAE tiendra son premier stand de jardinage éco-responsable, le 30 mai, le matin entre 9h et 13h, l'après-midi entre 14h et 19h. Venez nombreux, pour les abeilles et pour la planète !

     

    Sources :

     

    le Monde du 19 mars 2015 
    Le dossier de Générations Futures sur les pesticide

     


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  • Soirée festive de PAE


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