• Selon une étude publiée par l'Institut de Veille Sanitaire, établissement public chargé de surveiller en permanence l'état de santé de la population, des traces de pesticides ont été décelées dans les urines de femmes enceintes.

    Extraits de l'étude :
    Biomarqueurs urinaires d'exposition aux pesticides des femmes enceintes de la cohorte Pélagie réalisée en Bretagne, France (2002-2006)


    En résumé :
    Bien qu'essentiellement agricole, l'usage des pesticides est varié et les sources d'exposition de la population aux pesticides sont multiples. Les niveaux d'imprégnation de la population générale aux pesticides sont méconnus en France et dans la majorité des pays européens. La mesure de l'exposition par des biomarqueurs d'exposition a l'avantage d'intégrer toutes les voies possibles d'exposition. Compte-tenu de la sensibilité particulière des foetus aux toxiques, évaluer l'exposition des femmes enceintes est une question majeure de santé publique.
    La cohorte Pélagie a inclus près de 3 500 femmes enceintes en Bretagne entre 2002 et 2006. La collecte d'échantillons urinaires en début de grossesse et des dosages chimiques de pesticides pour 546 échantillons urinaires ont été réalisés. L'objectif était d'évaluer le niveau et l'étendue de l'imprégnation des femmes enceintes aux pesticides, en particulier aux herbicides de la familles des triazines, interdits d'usage en France depuis fin 2003 mais toujours présents dans l'environnement, et aux insecticides organophosphorés, d'usages agricoles et non agricoles.

    Les résultats indiquent la présence de traces de pesticides dans la majorité des urines des femmes enceintes, certaines molécules étant des produits de dégradation persistants dans l'environnement de molécules-mères. Ces résidus de pesticides sont généralement multiples et leurs impacts, individuels ou conjoints, sur le foetus et son développement sont encore incertains dans la littérature épidémiologique. Ils seront évalués prochainement dans la cohorte Pélagie.

    Le dossier : http://www.invs.sante.fr/beh/2009/hs/160609/beh_bs_la.pdf

     

     

     


     


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  • Depuis plusieurs jours, un article de Sylvie Simon à paraître dans la revue « votre santé » circule sur la toile percheronne. Cet article traite de l'amarante, une plante sacrée Incas qui pourrait bien terrasser Monsanto.

    Souhaitant savoir quelle crédibilité peut-on accorder à cette information, Mauricette Girard a posé la question à Christian Vélot : « quelle crédibilité peut-on accorder à cette information ? »

    Réponse de Christian Vélot en bas de ce billet.

    1) Extrait de l'article :
    Aux États-Unis, cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont du être abandonnés par les agriculteurs et cinquante mille autres sont gravement menacés. Cette panique est due à une « mauvaise » herbe qui a décidé de s'opposer au géant Monsanto, connu pour être le plus grand prédateur de la Terre. Insolente, cette plante mutante prolifère et défie le à base de glyphosphate, auquel nulle « mauvaise herbe ne résiste ».
    C'est en 2004, qu'un agriculteur de Macon, en Géorgie, ville située à environ 130 kilomètres d'Atlanta, remarqua que certaines pousses d'amarantes résistaient au Roundup dont il arrosait ses cultures de soja.
    Les champs victimes de cette envahissante mauvaise herbe ont été ensemencés avec des graines Roundup Ready, qui comportent une semence ayant reçu un gène de résistance au Roundup auquel nulle « mauvaise herbe ne résiste ».
    Depuis cette époque, la situation s'est aggravée et le phénomène s'est étendu à d'autres états, Caroline du Sud, et du Nord, Arkansas, Tennessee et Missouri. Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables, comme l'amarante. Ce constat contredit les affirmations péremptoires et optimistes des défenseurs des OGM qui prétendaient et persistent à affirmer qu'une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout simplement « impossible ».

    2) Réponse de Christian Vélot, enseignant chercheur en Génétique Moléculaire à l'Université Paris-Sud.
    Il semble que cette information soit sérieuse. Mais ce n'est pas dû à un transfert du gène de tolérance au Roundup par croisement sexué entre le soja et l'amarante car ces deux plantes ne sont pas inter-fécondables. De toute évidence, il s'agit de variants naturels de l'amarante résistants au Roundup qui ont été sélectionnés par l'utilisation intensive et répétée de Roundup sur ces cultures de soja OGM (tout comme la pratique intensive des cultures Bt année après année finit par sélectionner des insectes résistants à la toxine produit par la plante).
    C'est donc la conséquence directe des pratiques agricoles associées à la culture de ces OGM. Et ce n'est probablement qu'un début...

     

     

     

     

     



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  • Adhérente de France Nature Environnement (FNE), PAE soutient FNE qui demande au Gouvernement de tirer sans délai les leçons du scrutin, en abandonnant des projets écologicides et en prenant les mesures indispensables à la lutte contre la crise écologique.

    Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « Il faut que demain soit écologique ! Il est temps de comprendre que l'urgence écologique est au cœur des préoccupations des français qui sont dans l'attente d'actes politiques concrets. Se battre dos au mur chaque jour contre des textes et projets qui menacent la planète n'est pas notre vocation ! Nous souhaitons avancer vraiment puisque nous n'avons plus le temps de reculer ».


    Abandon des projets écologicides. FNE demande dès aujourd'hui que soient abandonnés les projets suivants qui sont directement contraires à l'esprit du Grenelle et à la lettre des suffrages exprimés hier et notamment : 


    - Industrie : abandon pur et simple de la réforme du « 3e régime » qui permet un assouplissement inacceptable des conditions d'autorisation et de contrôle des activités industrielles, et doit entrer en vigueur avant le 17 juin ; abandon des opérations d'enfouissement souterrain par Total de 120 000 tonnes de CO² à Lacq dans les Pyrénées Atlantique ; moratoire sur tout projet de terminal méthanier
    - Nucléaire : abandon de tout projet de construction de nouveaux réacteurs nucléaires,
    - Agriculture : interdiction immédiate de l'insecticide Cruiser dont FNE a demandé l'annulation en justice,
    - Transports : abandon de toute expérimentation des méga camions, du circuit de Formule 1 en région parisienne, ....

    Relance du dialogue environnemental. FNE souhaite que le dialogue environnemental entre les acteurs du Grenelle de l'environnement reprenne du souffle. Plutôt qu'une multiplication des « Grenelle », FNE souhaite notamment :

    - Une position exemplaire de la France pour les négociations climatiques de Copenhague en décembre,
    - Une accélération de la discussion et une application rapide des projets de loi Grenelle I et II.
    - Une réforme profonde de la fiscalité écologique : contribution climat énergie, fiscalité dissuasive sur l'incinération des déchets, éco taxe poids lourds...
    - La réorientation du plan de relance pour créer les conditions d'une économie verte
    - La création d'une trame verte et bleue ambitieuse pour stopper l'effondrement de la biodiversité avant ..2010
    - Un engagement fort de l'Etat en faveur de l'environnement au Grenelle de la Mer qui se conclura fin juin.

    Arnaud Gossement, porte parole de FNE, souligne : « le résultat des élections européennes démontre qu'une lame de fond écologique se soulève dans la société française, qui, contrairement à bien des décideurs, a compris la réalité de l'urgence écologique. Non à la karchérisation du code de l'environnement au nom de la relance économique, oui à une économie verte pour répondre à la double casse sociale et environnementale que nous subissons actuellement ».

     

     

     

     


     


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  • Les producteurs de raisin exigent 500 000 € de dédommagement au MDRGF pour avoir communiqué sur la présence de résidus des pesticides dans le raisin de table. Au même titre que France Nature Environnement, PAE s'insurge contre cette demande exorbitante et défend la liberté d'expression des associations.

    Le MDRGF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures) est attaqué par la Fédération Nationale des Producteurs de Raisin de Table (FNPRT) pour avoir publié une étude sur les résidus de pesticides dans les raisins.

    En mars, France Nature Environnement (FNE) était condamnée à verser une indemnité à Syngenta pour avoir attaqué en justice l'autorisation du Cruiser, un insecticide dangereux pour les abeilles.

    Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « La présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes, l'usage excessif des pesticides en France, la toxicité élevée de certaines molécules sont une réalité qu'il est aujourd'hui impossible de nier. Bâillonner les associations qui agissent sur ces dossiers relève de l'obscurantisme. »

     

    La mise en œuvre du plan Ecophyto 2018 issu du Grenelle, qui prévoit de réduire de moitié en 10 ans l'usage des pesticides en France, est en danger.

     

    Pétition : NON au Cruiser

    Enquête sur les raisins de table

     







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