• L'amarante, résistante au Roundup ?

    Depuis plusieurs jours, un article de Sylvie Simon à paraître dans la revue « votre santé » circule sur la toile percheronne. Cet article traite de l'amarante, une plante sacrée Incas qui pourrait bien terrasser Monsanto.

    Souhaitant savoir quelle crédibilité peut-on accorder à cette information, Mauricette Girard a posé la question à Christian Vélot : « quelle crédibilité peut-on accorder à cette information ? »

    Réponse de Christian Vélot en bas de ce billet.

    1) Extrait de l'article :
    Aux États-Unis, cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont du être abandonnés par les agriculteurs et cinquante mille autres sont gravement menacés. Cette panique est due à une « mauvaise » herbe qui a décidé de s'opposer au géant Monsanto, connu pour être le plus grand prédateur de la Terre. Insolente, cette plante mutante prolifère et défie le à base de glyphosphate, auquel nulle « mauvaise herbe ne résiste ».
    C'est en 2004, qu'un agriculteur de Macon, en Géorgie, ville située à environ 130 kilomètres d'Atlanta, remarqua que certaines pousses d'amarantes résistaient au Roundup dont il arrosait ses cultures de soja.
    Les champs victimes de cette envahissante mauvaise herbe ont été ensemencés avec des graines Roundup Ready, qui comportent une semence ayant reçu un gène de résistance au Roundup auquel nulle « mauvaise herbe ne résiste ».
    Depuis cette époque, la situation s'est aggravée et le phénomène s'est étendu à d'autres états, Caroline du Sud, et du Nord, Arkansas, Tennessee et Missouri. Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables, comme l'amarante. Ce constat contredit les affirmations péremptoires et optimistes des défenseurs des OGM qui prétendaient et persistent à affirmer qu'une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout simplement « impossible ».

    2) Réponse de Christian Vélot, enseignant chercheur en Génétique Moléculaire à l'Université Paris-Sud.
    Il semble que cette information soit sérieuse. Mais ce n'est pas dû à un transfert du gène de tolérance au Roundup par croisement sexué entre le soja et l'amarante car ces deux plantes ne sont pas inter-fécondables. De toute évidence, il s'agit de variants naturels de l'amarante résistants au Roundup qui ont été sélectionnés par l'utilisation intensive et répétée de Roundup sur ces cultures de soja OGM (tout comme la pratique intensive des cultures Bt année après année finit par sélectionner des insectes résistants à la toxine produit par la plante).
    C'est donc la conséquence directe des pratiques agricoles associées à la culture de ces OGM. Et ce n'est probablement qu'un début...

     

     

     

     

     


    « Européennes : Mettre l’écologie au cœur des choix politiques maintenant !Des traces de pesticides décelées dans les urines de femmes enceintes »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :