• Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, le préfet a procédé à la mise en place de regroupements de syndicats d’eau : « Pour rendre un meilleur service à des coûts maîtrisés aux ornais ».

    Il est aussi dit, que : « Afin de répondre à ces enjeux essentiels pour le développement économique et social du département, leSDCI propose dès le 1er janvier prochain un regroupement des services d’eau potable, tout en préservant les tarifs de l’eau et les enjeux environnementaux de prélèvement raisonné des ressources en eau ».

    Ces affirmations s’avèrent fausses !
    En effet depuis ces regroupements effectifs au 1e janvier 2014, des habitants se plaignent de voir leur facture s’enflammer sans aucune explication.

    Pourquoi ?
    Des communes anciennement dépendantes de syndicats gérés en régie, sont aujourd’hui sous le joug d’un gros syndicat qui a délégué la gestion de son service public à une société privée. Cette gestion déléguée est dite en affermage.

    Explications sur le site du Syndicat Départemental de l’Eau (SDE61)

    Absorbés dans un gros syndicat, les petits syndicats qui fonctionnaient auparavant en régie sont ou seront contraints d'obéir à la loi du plus fort. C'est à dire de voir leur gestion "vendue" à une société privée. 

    Cela entraine ou entrainera une augmentation de la facture qui sera sans doute  justifiée par la volonté « d'harmoniser la tarification pour tous les abonnés du syndicats ». Les anciens abonnés de la régie vont donc trinquer à la santé financière des sociétés privées !

    Et ce n'est pas tout, car au catalogue des justifications, on pourra trouver ce type d'argument : « en régie, il n'y a pas eu assez d'investissements pour sécuriser le réseau ».

    Mais que veulent-ils dire par là ? Bien sur qu’il doit rester à certains endroits des canalisations en fonte ou PVC non conforme, .... Mais cela ne justifie pas de telles augmentations.

    Victimes de cette mascarade, les habitants de Mauves-sur-Huisne ont vu leur facture
    « exploser » !
    Ils ont décidé de réagir et souhaitent partager leur indignation avec les abonnés concernés par ce problème sur leur blog :

    http://malvaisiensetmalvaisiennes.over-blog.com

    De son côté, le SDE61 présidé par Alain Lambert n'a jamais trop caché sa préférence pour une gestion déléguée à des sociétés privées, ce qui tend à "endormir" la vigilance des élus siégeant  dans les syndicats d'eau.

    Frileux en matière de prévention des pollutions d’origines agricoles, le département également présidé par Alain Lambert, pourra à sa guise, opérer à des connexions entre gros syndicats pour pouvoir mélanger eaux conformes et eaux contaminées (interconnexions) pour pouvoir obtenir un niveau de qualité de l'eau potable juste dans les normes. La fermeture de nombreux captages contaminés est le témoin de cette politique qui vise à forer plus profond et plus cher, et cela aux frais de l'abonné consommateur d'eau potable.

    Pour preuve, voici un extrait de la page « Caractéristiques ornaises » à lire dans son intégralité sur :   http://www.sde61.fr/la-ressource-en-eau/caracteristiques-ornaises

    Du fait de cette problématique « tête de bassin », le principal problème ornais est quantitatif avec des ressources de faibles productivités et souvent très vulnérables. Ceci oblige à abandonner certains captages, tenter d’en trouver de plus fiables et interconnecter les réseaux existants sous réserves que les ressources les alimentant soient suffisantes.
    Sur le plan qualitatif, le principal problème provient des pesticides, principalement sur les eaux de surface localisés sur la partie occidentale du département.

    Des concentrations importantes en nitrates (sans toutefois dépasser les normes de potabilité) sont parfois mises en évidence, sur les captages d’eau potable exploitent les nappes libres (aquifères les plus vulnérables) des calcaires du bathonien et de la craie cénomanienne, dans les zones de grandes cultures.

    A savoir que la craie cénomanienne concerne la grande majorité du Perche.

    Revue de presse :

    Taux élevé de pesticides = 1 400 000 euros de travaux !  

    http://www.le-perche.fr/31542/les-sources-reprennent-du-service/
    Article qui date de juin 2014 et qui parle de travaux pour sécuriser l'eau contaminée par les pesticides ! ON Y EST !

    Ces travaux visent à soi-disant « sécuriser »… à lire sur :
    http://www.ouest-france.fr/eau-potable-le-budget-du-haut-perche-est-approuve-1963425

    En cas de problème, mieux vaut vous adresser à la présidente ou au président du syndicat d’eau, plutôt qu’aux compagnies fermières (Eaux de Normandie, Saur, STGS ou Véolia), car elles sont plutôt préoccupées par leurs intérêts que par les problèmes des usagers.

    Retrouvez les coordonnées de votre syndicat d’eau sur :

    http://www.sde61.fr/les-membres-du-sde

      

     


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  • Suite à l’article paru dans le journal « Le Perche » le 19 février, intitulé « Les prairies jaunissent : le Parc naturel réagit », PAE a apporté ce commentaire :

    Stigmatiser les environnementalistes en laissant penser qu’ils considèrent les agriculteurs comme des ennemis, ne sert qu’à attiser un affrontement stérile. En opposant agriculteurs et habitants du Perche soucieux de préserver les ressources environnementales, c’est diviser pour régner sur une région où le vivre ensemble devrait être le véritable défi à relever.
    Sous-entendu que sous le couvert du mot « écologiste », il est trop facile de mettre dans le même panier ceux qui sont catégoriquement contre toute évolution, pourvu que le paysage qui les entoure soit préservé, et les environnementalistes ouverts à une évolution respectueuse de notre bien commun.  

    Le souci de notre association est, entre autres, orienté vers les générations actuelles et futures, pour qu’elles puissent vivre sur un territoire où l’eau resterait potable sans qu’il y ait besoin de mélanger eaux contaminées avec des eaux profondes recherchées à coups de dépenses faramineuses, et cela aux frais du contribuable, et pour entrer dans les normes.

    Ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll vient de rappeler que « la perception de l’agriculture par la société a évolué : la demande de produits de qualité et de modes de production respectueux de l’environnement se conjugue à un regain d’intérêt pour l’activité agricole ». Le ministre évoque aussi la rénovation des relations entre acteurs du monde agricole ainsi qu’avec le reste de la société.

    Nous souhaitons que le territoire du Perche ne soit pas à la traine, mais qu’il soit moteur en matière de réflexion pour préparer l’agriculture et la transition écologique « autour du projet agro-écologique présenté fin 2012, tout en conciliant les attentes des agriculteurs, des consommateurs et des citoyens » comme l’a déclaré Stéphane Le Foll.
    Et cela en sachant que l’avenir agricole du Perche est intimement lié à la préservation et la restauration de la qualité des eaux pour permettre d’atteindre les objectifs de la directive cadre européenne, en particulier le retour à un bon état des eaux d’ici 2015.

    La lute contre la pollution est un enjeu majeur de santé publique. L’impact de la pollution est le même sur notre santé que l’on soit agriculteur ou pas…. On est tous égaux et vulnérable devant la pollution.

    Encore faut-il qu’il y ait une véritable volonté politique.
    A savoir que la proposition de Loi n° 1242 visant à enlever de notre Constitution, le principe de précaution, est soutenue par le sénateur Jean-Claude Lenoir et  par la députée Véronique Louwagie. Ces parlementaires tentent de détricoter des avancées environnementales majeures de la dernière décennie, à savoir la Charte constitutionnelle puis les lois Grenelle.

    Pour mémoire : en février 2005 le Parlement a inscrit dans la Constitution, la Charte de l'environnement.


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  • La consultation du public s’étant arrêté le 24 mai, 2 750 observations ont été réceptionnées par les services de l’Etat.

    Dans un communiqué de presse très sobre, la DDT indique :

    « Considérant la nécessité de poursuivre les actions engagées pour atteindre les objectifs de bonne qualité des eaux notamment pour la production d'eau potable et l'obligation de conserver les mesures de prévention des pollutions par les produits phytosanitaires, le Préfet de l'Orne ne donne pas suite à la proposition de modification de l'arrêté préfectoral du 28 juillet 2011 limitant l'usage des produits phytosanitaires dans le département de l'Orne »

    Le Préfet abandonne donc le projet d’élargir les zones d’épandages de produits phytosanitaires.

    La mobilisation n’a pas été vaine !

    Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à cette consultation.
    Chaque démarche a contribué à prouver que les percherons ne sont pas indifférents à l'avenir de leur environnement.

    Nous attendons bien sur, la publication sur internet de la synthèse du public qui doit indiquer les observations dont le Préfet a tenu compte, comme cela était prévu lors du lancement de la consultation.


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  • Ci-dessous, texte de la lettre de PAE relative aux mesures d’assouplissement sur l’épandage de pesticides et autres produits phytosanitaires prévues par un arrêté modificatif,
    qui sera adressée avec vos éventuels commentaires aux Services de l’Etat, avant le 23 mai 2013

     

    Alors que :

    • La MSA Mayenne Orne Sarthe reconnait que des études épidémiologiques ont montré la possibilité d'un lien de cause à effet avec une exposition professionnelle aux pesticides.
    • Les Services de l’Etat dans l’Orne reconnaissent que la France est l’un des premiers pays européens consommateurs de pesticides.
    • Les Services de l’Etat dans l’Orne invitent les jardiniers amateurs à employer des méthodes alternatives aux pesticides alors que ces particuliers n’utilisent que 3,33 %  des 78 000 tonnes de pesticides utilisés en 2008.
    • Initié à la suite du Grenelle Environnement, le plan Ecophyto 2018 vise à réduire progressivement l’usage des pesticides en France de 50%, si possible, d’ici à 2018.
    • Le Commissariat général au développement durable qui a analysé les coûts des principales pollutions agricoles estime que :
      « les dépenses additionnelles des ménages générées par ces pollutions pour les ménages sont évaluées dans une fourchette comprise entre 1 000 et 1 500 millions d’euros, dont 640 à 1140 millions d’euros répercutés sur la facture d’eau, représentant entre 7 et 12% de cette facture en moyenne nationale ».
      « Sur la base des coûts de traitement des nitrates et pesticides des installations de potabilisation, les coûts d’élimination totale des nitrates et pesticides des milieux aquatiques seraient respectivement supérieurs à 70 euros par kilogramme pour les nitrates, et à 60 000 euros par kilogramme pour les pesticides ».
      « Les coûts de potabilisation constatés sont compris entre 800 et 2 400 euros par hectare d’aire d’alimentation de captage d’eau potable cultivé conventionnellement ».
    • Alors que le Conseil Général de l’Orne veut donner une nouvelle image de nos routes concernant les produits phytosanitaires en signant et en mettant en application une charte sur l’entretien des espaces publics et notamment s’engage à une diminution importante de l’utilisation des produits phytosanitaires d’au moins 60% à l’horizon 2012.
    • Qu’il est impératif d’atteindre le bon état écologique des masses d’eau superficielles et souterraines d’ici 2015 établit par la directive cadre sur l’eau (DCE).
    • La première priorité pour les SAGE, et notamment le SAGE de l’Huisne, est la mise en place d’un plan de réduction de l’usage des pesticides. (Disposition 4A-2 du SDAGE).
    • Qu’un grand nombre de communes de l’Orne sont incluses dans les Zones de Répartitions des Eaux (ZRE) définies par arrêtés préfectoral, et que selon les Services de l’Etat dans l’Orne cela signifie que « c’est une zone où existe un déséquilibre entre la ressource en eau et les usages de l’eau, pouvant à terme engendrer des risques de pénuries soit quantitatif, soit qualitatif ».
    • Le département de l’Orne a le triste privilège de figurer au deuxième rang du palmarès des dérogations sur les normes de qualité de l’eau en France.
    • Selon les synthèses des données de la qualité des rivières du département de l’Orne, plusieurs indicateurs de qualité ne cessent de virer au rouge, notamment pour l’Huisne.
    • Toutes les communes du Perche ornais viennent de passer en Zone Vulnérable au même titre que la partie ouest du département
    • Une Agence de l’Eau confirme dans son programme d’action 2013 2018  qu’il revient 2,5 fois plus cher de traiter une eau polluée par les pesticides que d’indemniser les agriculteurs pour ne pas polluer.
    • « Sécurisation » veut notamment dire mélange des eaux conformes avec eaux polluées, réalisation d’une usine de 12 millions pour lutter contre l’atrazine, fermeture de forages contaminés et créations de nouveaux forages forts coûteuses pour le contribuable.

    Le projet d’élargir les zones d’épandages de produits phytosanitaires est en contradiction avec tous les constats, études, arrêtés, plans, considérations et autres analyses énoncés ci-dessus, et avec des contrôles qui ne sont jamais réalisés au regard du nombre d’inspecteurs (trois personnes et demi) très limité pour contrôler les ICPE, et en plus, des perspectives de restrictions budgétaires.

    Sous prétexte d’éradiquer des végétaux invasifs et de préserver la biodiversité (ce qui semble être une autre contradiction), nous avons matière à penser photos et témoignages à l’appui, que ce projet d’arrêté vise à légaliser les pratiques actuelles irrespectueuses des ZNT (Zone Non Traitées), et donc également de l’arrêté du 28 juillet 2011 qui restreint l'utilisation des produits phytosanitaires au-delà des ZNT.

    Pour toutes ces raisons et motifs, nous nous opposons formellement en émettant un avis défavorable à ce projet de modification d’arrêté du 28 Juillet 2011.

     

    Listes des communes en ZRE :
    http://www.orne.gouv.fr/IMG/pdf/AR_zones_eaux_cenomaniens_cle02959a-1.pdf
    http://www.orne.gouv.fr/IMG/pdf/AR_zones_eaux_dives_cle8791dc-1.pdf

     

    SAGE de l'Huisne - Réduire l'utilisation des pesticides :
    http://www.sagehuisne.org/IMG/pdf/Amelioration_continue_SAGE_Fiche_no3_-2.pdf

     


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