• Les pesticides, même dilués ont un effet polluant à court et moyen terme !

    Claude Martin, Sous-Préfet de Mortagne s'étant exprimé mercredi 20 mai sur la pollution de l'Erre dans les colonnes du journal Le Perche en ces termes :
    « Cela a fait l'effet d'une vague : un quart d'heure après les faits, la rivière avait repris son cours normal ».
    Perche Avenir environnement par la plume de son président Jean Paul Picard a adressé un courrier le 22 mai au Préfet de l'Orne Michel Lafon, afin de lui préciser que les effets d'une telle « vague » ne sont pas sans conséquences. Si la rivière a "repris son cours normal", la VIE de la rivière n'a pas repris son cours normal...

    ...
    Nous avons appris dans les jours suivants par votre communiqué, la cause de cette pollution due au déversement massif d'un insecticide que les experts classent dans le genre des pesticides.


    Au-delà de l'aspect aigu de cette pollution qui cause un préjudice majeur au pisciculteur qui en est la victime immédiate, nous tenons à appeler votre attention sur les conséquences non négligeables qu'elle a eu et qu'elle aura à la fois sur l'écosystème de l'Erre et donc de l'Huisne, mais aussi sur la santé publique par l'effet pathogène reconnu scientifiquement de l'accumulation des petites doses de pesticides dans l'organisme humain, notamment par la consommation d'eau d'alimentation humaine. L'eau d'alimentation qu'elle soit d'origine profonde ou superficielle, c'est le cas dans ce secteur, subira inéluctablement les conséquences de cette pollution.

    C'est pourquoi, nous voulons vous mettre en garde contre les propos lénifiants tendant à faire croire à la population concernée que la « vague » de la pollution n'a été que passagère. Nous ne pouvons accepter ces propos contraires à la réalité scientifiquement attestée. Les pesticides, même dilués ont un effet polluant à court et moyen terme !

    Nous tenons par ailleurs à mettre en exergue en cette si regrettable circonstance la justification de notre action associative de lutte permanente contre la pollution chronique de l'eau par la prévention à long terme, plus efficace que les diverses mesures palliatives ou curatives que nous ne cessons de contester.

    Nous saisissons cette opportunité pour demander à nouveau la cessation de l'utilisation des pesticides et particulièrement ceux d'origine agricole que nous venons d'ailleurs de rappeler à l'occasion de l'enquête publique sur le SAGE de l'Huisne.

    Nous vous demandons, Monsieur le Préfet, non seulement de prendre toutes les mesures pour que le ou les responsables de cette pollution soient sanctionnés à la hauteur des conséquences immédiates et lointaines de leur acte, mais aussi pour faire intensifier les contrôles de toute sorte, prévus par la réglementation en vigueur mais insuffisamment appliqués, en vu de l'observation strictes de prescriptions légales.

    Enfin, nous souhaitons, en application de la Charte nationale de l'environnement et donc de la Constitution, de bien vouloir nous tenir informés de l'évolution de cette affaire et d'en informer la population afin que la vague de la pollution n'efface pas également le souvenir.

    Au nom de l'association que je préside, je vous en remercie vivement par avance et vous prie d'agréer; Monsieur le Préfet, l'expression de ma considération très distinguée.

    Pour l'association, le Président
    Docteur Jean-Paul Picard
    Médecin Général de la Santé Publique Honoraire
    Directeur Honoraire de l'Ecole Nationale de la Santé Publique

    Copie au Sous Préfet de Mortagne au Perche
    Copie au Président de la "Gaule Theilloise"

    « La pollution de l'eau, ça ne passe pas !Le jardin à la fête dimanche 7 juin à La Perrière »

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