• L’ouverture, le 7 janvier dernier, d’une enquête publique à propos de la demande d’autorisation environnementale de la ferme éolienne de Saint-Cosme-en-Vairais, dans le département de la Sarthe, a suscité un certain nombre de réactions auprès des voisins ornais du site. Devant ces réactions, où l’inquiétude domine, notamment à cause de l’éventuel impact négatif que les quatre éoliennes prévues auront sur le paysage et le tourisme local, Perche Avenir Environnement fait part de sa position.

     

     

     

     

    Tout d’abord, nous déplorons l’absence de l’avis de l’Autorité Environnementale. En effet, l’Autorité Environnementale apporte dans ce type de dossier un avis indépendant, critique et synthétique. Cet avis, quand il existe, aide à la compréhension du dossier. Sans remettre en cause la qualité de celui-ci, force est de constater qu’il est très complexe, volumineux, et bien difficile à étudier même pour des associations comme la nôtre. L’intervention de l’Autorité Environnementale aurait ainsi permis au public de donner un avis plus éclairé. De même, nous émettons une réserve en ce qui  concerne son implantation, en zone humide, et ses implications par rapport à la loi sur l’eau.

     

    Pour ce qui est de l’impact sur le paysage, nous sommes bien conscients que sur notre territoire du Perche l’éolien est un sujet sensible, du fait de la richesse de son patrimoine, de la dispersion de son implantation, et aussi de la beauté des paysages. Nous devons en tenir compte. Cependant, l’éolien fait parti des énergies  renouvelables reconnues, et nous ne pouvons  écarter ses potentiels. La transition énergétique est un enjeu environnemental majeur où, hélas, la France a pris un retard considérable. Si le Pays du Perche Ornais a pour objectif de couvrir d’ici à 2040 (Le Perche du 7 mars 2018), l’intégralité de notre consommation d’énergie par la production d’énergies renouvelables  (le Pays du Perche est un des lauréats d’un appel à projets de la région Normandie et de l’ADEME), il nous faut continuer à informer, mobiliser, faire bouger les consciences. Il en va de l’acceptabilité globale de l’éolien à l’heure où la PPE (programmations pluriannuelles de l’énergie) s’engage au doublement de leur nombre  d’ici 2030…

     

    Selon Christian Garnier, vice-président de FNE (Fédération Nationale de l’Environnement) : « Les engagements politiques pris en faveur de l’éolien doivent être tenus. Pour autant, FNE reste naturellement attentive aux éventuels impacts environnementaux des éoliennes (paysage, biodiversité, nuisances) et c’est pour cette raison que, dès l’origine du développement de cette filière en France, la fédération s’est fortement engagée pour un développement planifié et concerté refusant les implantations anarchiques.».

     

    En conséquence, notre association est plutôt favorable à l’éolien, sous certaines réserves. Il faut que le maître d’ouvrage soit attentif à respecter les conditions d’un projet acceptable et soutenable avec des mesures E.R.C. (Evaluer, Réduire, Compenser), avec des adaptations paysagères et notamment la plantation de haies. Nous pensons aussi qu’il serait tout à fait bénéfique que les populations locales soient associées aux réflexions. Des parcs éoliens portés par des citoyens, des associations où les populations participent même à leurs  financements, comme cela s’est fait à Beganne dans le Morbihan.

     

    Nous ne devons pas rester sur des oppositions systématiques, mais au contraire mener des réflexions avec des partenaires qualifiés, et être en capacité de faire des propositions de projets en prenant en compte les acteurs locaux et bien sûr les différentes contraintes. Ceux qui, sous couvert de la défense de l’environnement, s’opposent systématiquement au développement de l’éolien, devraient aussi s’intéresser aux impacts environnementaux graves des autres filières, à commencer par le nucléaire, dont ils sont parfois des partisans inconditionnels. Même la Tour Eiffel, monument emblématique de la France, était au départ fort peu appréciée des Parisiens… Pour autant, il ne s’agit pas de transformer le Perche en champ d’éoliennes ! Le paysage est certes un critère important, mais un critère relatif, et il ne saurait être le seul. Il n’est pas immuable, en ce sens qu’il est le résultat d’actions humaines ; à tout choisir vaut-il mieux un paysage évolutif avec des éoliennes ou un paysage fixe avec une centrale nucléaire…Et ses effets induits ? 


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  • Conférence débat 15 mars : « Quelles énergies demain dans le Perche »

     

    Perche Avenir Environnement soutient

    Perche Transition Energétique qui organise son premier rendez vous avec les habitants du Perche.

    Vendredi 15 mars 2013 à 20h30 dans l’amphithéâtre du collège de Bellême
    Conférence débat
    « Quelles énergies demain dans le Perche »

    Intervention de Michel Frémont, ingénieur en énergies renouvelables.

     

    L’objectif de cette conférence est de poser le débat sur la nécessaire transition énergétique sur notre territoire. L’énergie électrique que nous consommons  dans le Perche est produite autre part, et la majeure partie du temps est d’origine nucléaire dont on connait tous les dangers pour nous mais surtout pour les générations futures.
    Cette énergie est acheminée par des lignes Très Haute Tension qui défigurent les paysages à l’extérieur de notre territoire.

    Bien sûr, il faut réduire les consommations d’électricité et engager la sobriété énergétique, mais nos territoires ne peuvent rester à l’écart  de la production d’électricité dont nous avons tous besoin.
    Les énergies renouvelables : le vent, le soleil et la biomasse sont des énergies potentielles sur nos territoires. Pourquoi se passer de ces éléments alors que la précarité énergétique s’installe aussi (coût, rareté).

    Nous voulons poser des éléments objectifs  pour justement éviter les dérives, dépassionner le débat et donc rendre acceptables ces énergies du futur.

    En attendant de vous voir, au nom de notre collectif, je vous souhaite bon vent !

                                                                                                                        Thierry Ameslant


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  • Debat transition energetiqueLe site internet du débat sur la transition énergétique organisé par le gouvernement a été lancé lundi 4 février.

    Le site permet notamment aux citoyens de s’informer sur les enjeux du débat et les événements en région, et d'envoyer une contribution par écrit qui sera portée à la connaissance du Conseil national du débat.

    Le Conseil national sera chargé d’ici juillet 2013, de faire une synthèse et de formuler des recommandations en vue d’une loi de programmation vers un mix énergétique plus sobre.
    MJF

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  • Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif avait déclaré en 2012 que l’indépendance énergétique ne doit pas se faire au prix de catastrophes environnementales.
    « L’utilisation des gaz non-conventionnels comme nouvelle ressource énergétique, en substitution au charbon et au pétrole, pourrait avoir un impact considérable  en terme de réchauffement climatique. La difficulté d’extraction de ce gaz serait encore une fois responsable d’une importante pollution atmosphérique ».

    Sénat : Mais l'Office Parlementaire d'Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (Opecst) a donné jeudi le coup d'envoi à un rapport qui vise à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique.
    Réalisé par M. Christian Bataille, député (Nord, SRC), et M. Jean-Claude Lenoir, sénateur (Orne, UMP), rapporteurs, ce travail préliminaire confirme pleinement l’intérêt de la saisine de la commission des affaires économiques du Sénat.

    Usine Nouvelle :  Est-ce que cette étude de l’OPECST n’intervient pas à contretemps alors que la transition énergétique vise à diminuer la part des énergies fossiles en France ?

    Jean Claude Lenoir  : "Pas du tout ! Le débat sur la transition énergétique ne va pas conclure à l’interdiction du gaz naturel le 1er janvier 2014. On aura besoin de gaz pour des décennies. Et quitte à utiliser du gaz, autant le produire en France plutôt que l’importer à grands frais".

    Le Figaro"Nous voulons voir si nous pouvons utiliser des ressources de gaz ou de pétrole de schiste en France, si elles existent, mais pour cela il faut que la recherche se poursuive et que nous ayons des techniques qui permettent de fouiller le sous-sol de façon acceptable", a expliqué Jean-Claude Lenoir.

    Le Point : Aussitôt, les opposants au gaz de schiste ont dénoncé cette initiative, qu'ils jugent en totale contradiction avec la "transition énergétique" prôné par le gouvernement, et qui consiste à rendre la France moins dépendante du nucléaire et des énergies fossiles.

    Ils ont reçu le soutien de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, qui lors d'un déplacement à Grenoble a déclaré: "l'enjeu de la transition énergétique (...) ce n'est pas d'aller chercher de nouveaux hydrocarbures, et je pense notamment aux gaz de schiste".

     Le député écologiste Denis Baupin, membre de l'Opecst mais qui était absent pour le vote, a dénoncé un "double mauvais signal", contraire à la lutte contre le réchauffement climatique et qui donne l'impression "de contourner les engagements pris et l'opinion publique (majoritairement hostile aux gaz de schiste) sous la pression du seul Medef".

     De même, Anne Valette, chargée de campagne Climat pour Greenpeace France, a jugé "aberrant de se lancer aujourd'hui dans l'exploitation d'une nouvelle ressource fossile", et ce quelle que soit la technique utiliser, y voyant un "bras d'honneur à tous les processus de lutte contre le dérèglement climatique".

     

    Le rapport devrait être publié cet automne.


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