• Fortuna, Amadea et Modena, premières pommes de terre génétiquement modifiées destinées à l'alimentation humaine, n'arriveront probablement jamais dans vos assiettes. Le groupe chimique allemand BASF, qui les a développées, a annoncé mardi 29 janvier 2013 avoir décidé de retirer ses demandes d'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne.
    Suite sur France TV Info... 

    BASF avait bataillé une décennie durant pour obtenir en 2010 l'autorisation de commercialiser dans l'Union européenne Amflora, pomme de terre OGM renforcée en amidon destinée à un usage industriel, pour finalement essuyer un échec commercial.
    Suite sur Le Monde...

    Entre ironie et contradiction :

    OGM: de six à huit mois requis en Belgique contre 11 "faucheurs volontaires"
    BRUXELLES (AFP) - Des peines de six mois avec sursis à huit mois ferme ont été requises mardi à l'encontre de onze militants anti-OGM qui avaient tenté de détruire un champ de pommes de terre génétiquement modifiées en Belgique, au cours d'une audience aux allures de manifestation.
    Suite sur Sciences et Avenir... 

     

    La philosophie de Monsanto en musique !

     


    votre commentaire
  • carotteb

    Le CRIIGEN (1) relate un article récent (2) qui a provoqué un débat en décembre 2011. Il a été co-signé par Gérard Pascal qui a contribué aux autorisations d'un grand nombre d'OGM au sein des comités français d'évaluation. Après analyse (c'est ce qu'il dit) de 24 études long terme ou multigénérationnelles d'animaux consommant des OGM, Gérard Pascal prétend que cela démontre que ces OGM sont sécuritaires. Bien sûr, cette personne produit les mêmes résultats et conclusions que les industriels, en affirmant que toutes les différences significatives par rapport aux témoins ne sont pas un problème puisqu'ils sont inclus dans les « variations biologiques normales ». Alors quel est le but de contrôles comparatifs internes à l'expérience ? Il ne refait pas tous les calculs statistiques, contrairement à nous.

     

    Les auteurs qualifient de “long terme” des tests de quelques mois sur des saumons ou des macaques, de deux ans sur des vaches qui vivent quinze ans, et de quelques semaines sur des poulets ou des cailles, et bien sûr ils ne notent pas que ces études n'ont été ni requises ni réalisées avant la commercialisation de ces OGM. Nos revues largement consultées par la communauté scientifique (Séralini et al. Env. Sci. Europe, 2011, 23, 10-20, voir lien en page de bienvenue sur le site) détaillant le contraire sont ignorées, ce qui n'est pas éthique d'un point de vue scientifique.

     

    Au diable l'objectivité ! Pire, un grand nombre d'études long terme de Malatesta et ses collègues sur des souris mangeant des sojas au Roundup, que nous avions déjà identifiées comme mettant en lumière les effets négatifs des OGM (en détail dans les foies, les pancréas, testicules au niveau cellulaire) sont considérées comme ne montrant rien malgré les conclusions de leurs auteurs !

     

    Ils re-jugent des publications internationales comme bon leur semble, transforment leurs découvertes ou les ignorent pour des raisons douteuses ou étranges : « Le soja OGM pourrait ne pas avoir poussé près d'un champ non OGM (ou le contraire) avant que les souris n'en mangent ! ». Lorsqu'on se préoccupe de tels détails avant de lever le moindre doute pour la santé publique, n'y a-t-il pas un risque de créer des générations d'étudiants écœurés de science ? Un exemple parfait d'expertise contradictoire en somme !

     

     

    (1) CRIIGEN

    Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le Génie Génétique

    Tél : 02 31 56 56 84

    Fax : 02 31 56 53 20

    www.criigen.org

     

    (2) Snell Chelsea et al., Food and Chem. Tox.

     


    votre commentaire
  • ch_velot.jpg De Christian Velot, le 26 septembre 2010

     

    Bonjour à toutes et tous,

    C'est en tant que représentant-e-s d'organisations ou/et élu-e-s m'ayant apporté votre soutien lors du conflit avec ma hiérarchie en 2008 (suite à mes prises de position publiques sur les OGM agricoles) que je vous contacte à nouveau aujourd'hui.

    Ce soutien — avec les 50 000 signatures recueillies — s'est avéré très fructueux puisque, comme vous le savez, l'Université, qui m'avait reçu en délégation suite à la manifestation du 25 juin 2008 sur le campus d'Orsay et devant le Ministère de la Recherche, avait pris en ma faveur un certain nombre d'engagements qu'elle a jusqu'à aujourd'hui respectés. Elle a non seulement fait en sorte, auprès du CNRS et de l'Institut de recherche auquel j'étais rattaché (IGM), que mes besoins financiers de fonctionnement soient assurés jusqu'à fin 2009 (fin du précédent contrat quadriennal), mais également que je puisse aujourd'hui continuer mes activités de recherche alors que je ne suis plus rattaché à l'IGM depuis le 1er janvier 2010.

    Toutefois, tout n'est malheureusement pas encore résolu puisque l'absence de rattachement à une structure de recherche labellisée fait que je ne bénéficie aujourd'hui d'aucune infrastructure technique et administrative et que je me retrouve à devoir assumer toutes les tâches avec ma collègue, ce qui nous détourne considérablement de notre véritable activité de recherche. L'université en a conscience, et fait de notre rattachement à une nouvel institut une exigence et une priorité. La difficulté est que les Instituts susceptibles de m'accueillir, c'est-à-dire ayant des centres d'intérêt correspondant à l'activité de recherche de mon équipe, ne manifestent pas un grand enthousiasme à l'idée que je les rejoigne, et c'est actuellement une situation très compliquée tant pour moi que pour l’Université...

    seralini.jpg

     

    Mais si je reprends contact avec vous aujourd’hui, ce n’est pas pour moi mais pour mon collègue Gilles-Eric Séralini, Professeur à l’Université de Caen, et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique). Comme vous le savez certainement, Gilles-Eric fait l’objet d’une campagne de dénigrement et de pressions extrêmement violentes, de la part de Monsanto et de l’EFSA bien sûr mais également d’une certaine frange de la communauté scientifique, en particulier depuis la publication fin 2009 (avec Dominique Cellier et Joël Spiroux de Vendomois), d’une contre-expertise des données fournies par Monsanto concernant 3 maïs OGM, et la réalisation, pour la Cour Suprême de l’Inde, d’expertises sur une aubergine GM ayant conduit le gouvernement indien à mettre en place un moratoire sur la culture de cet OGM.

    La Fondation Sciences Citoyennes (FSC) et le réseau ENSSER (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsability) dont je suis l’actuel vice-président ont lancé une pétition de soutien à Gilles-Eric à la fois auprès de la communauté scientifique et du grand public. Au delà du cas de Gilles-Eric, il s’agit de défendre la controverse scientifique et l'expertise pluraliste et contradictoire.

    Je vous joins cette pétition en document attaché pour que vous puissiez la relayer sur vos sites et/ou blogs respectifs. Pour signer la pétition, il suffit d’aller sur le site suivant : http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1801 . Merci de relayer ce lien et cette lettre de soutien le plus largement possible, y compris au delà de nos frontières.

    Par ailleurs, et toujours dans ce contexte, Gilles-Eric Séralini a décidé d’intenter un procès en diffamation contre Marc Fellous (ex-président de la CGB) et l’AFBV (Association Françaises des Biotechnologies Végétales) parrainée par Axel kahn, Claude Allègre,... et dont Fellous est le président (voir “Les attaques dont GES fait l’objet” dans la lettre de soutien jointe). Ce procès aura lieu le 23 novembre prochain à Paris, et FSC souhaite, à cette occasion, co-organiser avec toutes les organisations qui en sont d’accord, comme cela a été le cas pour moi en 2008, une manifestation face au tribunal. Je suis mandaté par FSC pour coordonner la mise en place de cette manifestation. Nous disposons donc d’un peu moins de deux mois, et j’ai besoin dans un premier temps de connaître toutes les organisations qui souhaitent s’associer à FSC pour organiser et mettre en place cette manifestation. Merci de bien vouloir me faire part de votre réponse dans les plus brefs délais. Je reprendrai contact ensuite avec les représentants des organisations concernées pour définir une date et un lieu de réunion au cours de laquelle nous discuterons de tous les aspects matériels et logistiques.

     

    Dans l’attente de votre retour, je vous adresse à toutes et tous mes très cordiales salutations.

     

    Christian Vélot

     

     

     


    votre commentaire
  • carotteb.jpg Après évaluation par l’Agence européenne de sécurité sanitaire (AESA), la Commission Européenne (CE) a autorisé en mars 2010, une pomme de terre OGM. « l’Amflora », enrichie en amylopectine, pour l’industrie du papier et l’alimentation animale, mais aussi avec une tolérance pour l’alimentation humaine en cas de contamination. Le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) français, composé de son Comité scientifique (CS) et de son Comité économique, éthique et social (CEES), vient de rendre son avis le 28 juillet 2010.

     

    Pour Lylian le Goff, copilote de la Mission biotechnologies de France Nature Environnement (FNE), « il ressort de cet avis des arguments scientifiques et juridiques qui font apparaître Amflora comme inutile, n’ayant pas fait la preuve de son innocuité et illégale ».

    Et de préciser que « au-delà de ce dossier, c’est bel et bien la non crédibilité des instances européennes en matière d’évaluation des OGM que FNE dénonce une nouvelle fois pour exiger, au minimum, une refonte des procédures d’évaluation des OGM ».

     

    Commentaire de Jean Paul Picard, de Perche Avenir Environnement : « L' Hyperlaxisme de la CE et du Gouvernement français persiste... évidemment et uniquement en faveur des lobbies !

    Autre exemple évoqué dans "le Canard" du 21 Juillet sous la rubrique "Conflit de canard" et sous le titre de "Plein les mirettes ! ": le "pôle de compétitivité" Végépolys d' Angers emploie une douzaine de chercheurs, alors qu'on manque de chercheurs dans la recherche publique sur des thèmes de santé et/ou d'environnements essentiels sinon vitaux ! »

    Finalité, « pour trouver d'autres couleurs aux carottes ! et cela bien sûr, pour le seul bénéfice d'intérêts privés ( Vilmorin, Limagrain etc...). Ce programme "Pigments carottes" d'un budget de 320 000 euros est financé par l'Etat au titre des "pôles de compétitivité" créés par Chirac et reconduits par Sarkozy, et par le Conseil Régional des Pays de la Loire à hauteur de 20 % ».

     

    Voir les arguments allant à l'encontre de l’autorisation accordée à Amflora par la CE !

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique