• coktail_chimique.jpg Mardi 22 décembre à Bruxelles, le Conseil Environnement s’est dit " conscient que les êtres humains, les animaux et les plantes sont exposés à de nombreuses substances différentes provenant de sources et suivant des voies différentes, et que, selon des études récentes, les effets de la combinaison de ces produits chimiques, dont la toxicité reproductive et d'autres effets nocifs des perturbateurs endocriniens, peuvent avoir de graves répercussions sur la santé humaine et sur l'environnement ".

    Le Conseil attend avec intérêt "le rapport de la Commission sur la mise en oeuvre de la stratégie communautaire concernant les perturbateurs endocriniens et l'examen du plan d'action de l'UE pour l'environnement et la santé, d'ici 2010".

    Le Conseil invite également "à prêter une attention particulière au principe de précaution et aux risques potentiels liés à l'exposition conjuguée aux substances chimiques lors de l'élaboration de futures propositions, notamment en évaluant la nécessité d'adopter des mesures de gestion des risques pour protéger l'environnement et la santé humaine".

     

    Perche Avenir Environnement rappelle que de nombreuses études témoignent des effets sanitaires des perturbateurs endocriniens et estime que les évaluations de risques effectuées à l'heure actuelle sur chaque produit sont insuffisantes pour identifier les effets combinés des produits.

    La Commission doit donc émettre en 2010 une recommandation concernant les combinaisons de produits chimiques affectant les hormones et proposer en 2011 des modifications à la réglementation actuelle pour l'ensemble des produits chimiques.

    Mais au même titre que d’autres associations, PAE regrette des délais trop longs. Il est urgent de mettre en œuvre des mesures immédiates.

    " La date limite de remise de ce rapport par la Commission a été reportée à 2012, ainsi il faudra encore attendre des années avant que les amendements nécessaires à la législation actuelle soient discutés. Compte-tenu des données scientifiques et des risques pesant sur la santé, un tel délai est inacceptable ".

    Conclusions du Conseil - Effets de la combinaison de produits chimiques

     

     

     


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  • Selon L’Orne Magazine page 21 du n° 77 du dernier trimestre 2009, et sous la direction de publication du président du Conseil Général Alain Lambert : dans l’Orne, les particuliers cités en premier, font partie de la très grande majorité qui utilise des pesticides et des désherbants. L’activité agricole ne serait responsable que de la présence de nitrates dans les cours d’eau.

     

    1) « En 2007 et 2008, les fortes pluies ont vraisemblablement dilué les nitrates, réduisant leur présence dans les cours d’eau, sans témoigner d’une réduction de leur apport ».

    C’est bien connu, du fait de leur forme soluble, les nitrates des sols sont lessivés par l'eau de pluie. Sur les versants cultivés, les nitrates sont ainsi transférés par écoulement.

    On  "oublie" de mentionner les pesticides. Lors de l’application d’un pesticide, seule une partie de la quantité épandue atteint réellement la cible visée. Le reste du produit diffuse dans les différents compartiments de l’environnement : air, sol et eau. Les pesticides peuvent emprunter différentes voies de transfert pour parvenir au cours d’eau. La pollution par les pesticides affecte en priorité les eaux de surface puis les eaux souterraines.

    L’arrachage des haies, la non généralisation des bandes enherbées, le non respect de la zone de non traitement, facilitent ces transferts.

     

     

    2) « Les pesticides sont également présents partout, même en quantité infime. La très grande majorité émane des particuliers, des collectivités, des entreprises qui utilisent des pesticides et des désherbants souvent en surabondance ».

    Une nouvelle qui va particulièrement faire plaisir à tous les percherons qui ont choisi depuis longtemps d’utiliser des alternatives à la chimie !

    Une nouvelle qui fait bondir alors que Perche Avenir Environnement rappelle que l'urgence écologique est au cœur des préoccupations des français qui sont dans l'attente d'actes politiques concrets.

    Alors qu’annonce GEO Environnement « avec 110 000 tonnes de pesticides épandus en 2008 sur son territoire (dont 100 000 pour un usage agricole), la France demeure le principal consommateur de produits de synthèse en Europe. Selon une étude de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), plus de la moitié des fruits, légumes et céréales français présente des traces de pesticides et 8% dépassent même le seuil maximal autorisé. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le gouvernement s’est pourtant engagé à diviser par deux l’usage de pesticides d’ici 2017 ».

    Et pour finir, selon l’INRA, « La France est le 3e consommateur mondial de pesticides (à plus de 90% pour l’agriculture) et le 1er utilisateur en Europe en volume total (34% des consommations de l’Europe des 15) ».

    Mais dans l’Orne et notamment dans Le Perche, les pesticides ne sont pas du fait d’une activité agricole. Cherchez l’erreur…

     

     

    3) « Il est désormais interdit d’utiliser des pesticides à moins de 5 mètres d’un cours d’eau et d’un fossé ».

    A vos appareils photos ! Et regardez bien les effets du roundup sur les talus orangés. Ca touche parfois la route !

    Et cerise sur le gâteau, les périmètres de protection des captages qui sont sensés améliorer la sécurité sanitaire en réduisant le risque de pollution, ne sont pas exempt de pesticides !

     

     

     

     


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  • La télévision publique se préoccupe enfin des dangers des pesticides : cancers, maladies dégénératives, troubles de la fécondité et de la reproduction etc…

    Hier soir, un sujet là-dessus au JT de 20h de la 2.

     

    Il s'agissait d'appeler l'attention sur les multiples risques des pesticides pour la santé...des agriculteurs.

    Bien, car ces faits étaient niés par les médias (et bien d'autres de ceux qui nous gouvernent) il y a peu de temps encore !

    PAE en a l'expérience pour participer à des instances officielles dans le département !

     

    Mais c'est encore très insuffisant

    Rien n'a été dit dans ce sujet sur les risques pour les consommateurs d'eau, de fruits, de légumes, de céréales et leurs dérivés, ni sur ceux que subissent les citoyens en respirant les effluves des pesticides épandus parfois encore par avion, alors que la profession agricole s' était engagée à supprimer ce procédé lors du Grenelle de l'environnement !.

    On nous a bien montré un céréalier superbement harnaché pour se protéger lui-même des vapeurs nocives qu'il allait épandre joyeusement...mais sans évoquer le moins du monde ses voisins qui allaient en subir passivement et inconsciemment la pollution !

     

    Et le seul expert à qui la 2 a donné la parole fut, je vous le donne en mille, évidemment un représentant de l'UIPP (c'est à dire de l'industrie chimique fabriquant les pesticides), sans permettre un avis contradictoire d'un scientifique indépendant et/ou d'un représentant associatif comme France Nature Environnement ou le MDRGF.

    Messieurs de la Presse, il est temps de donner une information complète et objective aux citoyens !

    Jean Paul Picard.

     

     

    Pourtant les pesticides font partie des facteurs de risque des cancers de l'enfant !

    --> Source INSERM : http://www.u754.idf.inserm.fr/page.asp?page=1732

    --> Ou  voir rapport final du Haut Conseil de la Santé Publique sur « Évaluation du plan cancer » - Janvier 2009

    Concernant les cancers chez l’enfant, il y est notamment mentionné :

    Six projets de recherche pilotés par l’unité INSERM U754 sont actuellement en cours concernant les facteurs de risque de cancer chez l’enfant, dont le projet Geocap.

    Dans les pays occidentaux, un enfant sur 500 environ est atteint d'un cancer avant l'âge de 15 ans. Les quatre localisations les plus fréquentes sont les leucémies (environ 450 cas par an), les tumeurs cérébrales (environ 200 cas par an), les lymphomes (environ 180 cas par an) et les neuroblastomes (environ 120 cas par an).

    Chacun de ces diagnostics est hétérogène, et si plusieurs cancers peuvent partager le même facteur de risque, il est probable qu'il existe une grande hétérogénéité étiologique au sein de ces tumeurs. En dehors de très rares facteurs génétiques prédisposants, des expositions aux radiations ionisantes à forte dose et des chimiothérapies, pratiquement aucun facteur de risque n'a été établi.

    Parmi les facteurs de risque candidats, les expositions professionnelles des parents ont fait l'objet de nombreuses études. Les solvants organiques et les pesticides sont les facteurs le plus fréquemment mis en cause, en particulier dans les tumeurs cérébrales et les hémopathies malignes. Les facteurs infectieux sont l'une des pistes les plus sérieuses, notamment pour les hémopathies malignes qui sont dues, dans de nombreuses espèces animales, à des virus du groupe herpès ou à des rétrovirus.

    Des données épidémiologiques commencent à soutenir l'hypothèse infectieuse chez l'homme. L'augmentation du niveau d'hygiène, par le retard à la maturation du système immunitaire qu'elle pourrait induire, est également mise en cause dans les leucémies de l'enfant. Les données disponibles ne permettent pas d'éliminer un rôle des consommations de tabac et d'alcool de la mère pendant la grossesse ou de son alimentation. Les observations rapportées sur les caractéristiques périnatales, les antécédents de malformations ou les infections sont encore disparates.

     

     

     

     


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  • Exposition aux pesticides et maladie de Parkinson : le lien confirmé chez les agriculteurs français
    Communiqué de presse de l’INSERM

    Une équipe de chercheurs de l’unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l’UPMC montre que l’exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs.

    Ce risque augmente avec le nombre d’années d’exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l’usage d’insecticides, notamment de type organochloré.

    Ces résultats, qui posent également la question du rôle d’une contamination résiduelle de la population générale par ces pesticides, sont publiés en ligne dans Annals of Neurology.
    La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neuro-dégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer.
    On admet que, dans la plupart des cas, elle trouve son origine dans une combinaison de facteurs de risque génétiques et environnementaux.

    Parmi les facteurs d’environnement suspectés, des études épidémiologiques ont montré une association entre la survenue de la maladie de Parkinson et une exposition professionnelle aux pesticides.
    Toutefois, aucune famille de pesticides n’a pu être spécifiquement mise en cause et le rôle du niveau d’exposition n’a pas été étudié (relation dose-effet).


    En collaboration avec la Mutualité sociale agricole (MSA), une équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’UPMC (Université Pierre et Marie Curie) a étudié un groupe de 224 patients atteints de maladie de Parkinson, qu’ils ont comparé à un groupe de 557 personnes non malades, toutes affiliées à la MSA, de même âge et sexe et habitant dans le même département.

    L’exposition aux pesticides durant toute la vie professionnelle des participants a été reconstituée de manière très détaillée à l’occasion d’entretiens avec des médecins du travail de la MSA permettant de recueillir un grand nombre d’informations telles que la surface des exploitations, le type de cultures et les pesticides utilisés, le nombre d’années et la fréquence annuelle d’exposition, ou encore la méthode d’épandage.

    Suite...

     

     

     

     

     


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